Korir Sing'oei, secrétaire principal aux affaires étrangères, a déclaré à l'AFP qu'il y avait eu un "changement fondamental des circonstances à la suite de l'effondrement complet de la loi et de l'ordre et de la démission subséquente du premier ministre d'Haïti (Ariel Henry)".
Les propos de M. Sing'oei interviennent une semaine après que M. Henry a assisté à la signature d'une demande de déploiement de forces de police formulée officiellement par Haïti au Kenya. Le premier ministre était au Kenya pour une visite de deux jours.
Mardi, Ariel Henry a dû démissionner après plusieurs jours de troubles dans le pays, une puissante coalition de gangs exigeant son éviction, le rendant responsable de la stagnation économique et l'accusant également d'être un mandataire des États-Unis.
Conseil de transition
M. Henry, neurochirurgien de formation, a nié ces allégations.
Dans un message vidéo annonçant sa démission, M. Henry a estimé que lui et son gouvernement quitteraient leurs fonctions "immédiatement après l'installation d'un conseil de transition".
M. Henry, 74 ans, a été choisi comme premier ministre d'Haïti par le président Jovenel Moise le 5 juillet 2021.
Deux jours plus tard, M. Moise a été assassiné dans la capitale Port-au-Prince.
M. Henry a ensuite pris la tête de l'État et a promis de quitter ses fonctions le 7 février 2024, mais il a reporté les élections en raison des troubles dans le pays.