Le Botswana a rejeté une proposition du Royaume-Uni visant à accueillir des demandeurs d'asile, une décision qui a soulevé des questions sur les motivations du Royaume-Uni dans un contexte d'allégations de racisme.
Le plan britannique, qui s'inscrit dans le cadre des efforts visant à réduire l'immigration clandestine en provenance d'Afrique et d'Asie, prévoit la relocalisation des demandeurs d'asile dans des pays africains, le Rwanda étant le seul pays à avoir accepté l'accord jusqu'à présent.
Le ministre des affaires étrangères du Botswana, Lemogang Kwape, a déclaré que le pays d'Afrique australe avait rejeté la demande du Royaume-Uni d'accueillir des personnes sans connaître clairement l'issue finale de leur séjour.
Le Botswana ne pouvait pas s'engager à "accueillir des personnes sans savoir quelle serait la finalité de leur séjour", a signalé M. Kwape aux médias.
L'approche du gouvernement britannique a été critiquée pour sa protection sélective des personnes fuyant les persécutions, alors que le nombre de migrants traversant la Manche ne cesse d'augmenter en raison des guerres, du changement climatique et de l'instabilité économique.
Les groupes de défense des droits de l'homme ont souligné la disparité de traitement entre les demandeurs d'asile originaires d'Ukraine et ceux d'autres régions, ce qui laisse supposer que la politique du Royaume-Uni est entachée de préjugés raciaux.
Londres a déjà pris des engagements financiers envers le Rwanda pour un montant total de 220 millions de livres sterling (environ 284 millions de dollars américains), auxquels s'ajoutent des fonds supplémentaires après la réinstallation des 300 premiers demandeurs d'asile.