Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a déclaré vendredi qu'il avait discuté avec le président Paul Kagame des projets visant à renvoyer les demandeurs d'asile au Rwanda, alors qu'il paufine sa stratégie pour apporter une réplique au "blocage de cette politique par la Cour suprême de Londres".
Le 15 novembre, la Super Court a rejeté l'appel du gouvernement britannique contre une décision antérieure selon laquelle les migrants ne pouvaient pas être envoyés au Rwanda parce que ce pays ne pouvait pas être considéré comme un pays tiers sûr.
Pour sa part, Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, avait répondu que "le Rwanda est l'un des pays les plus sûrs au monde".
"Le Rwanda est un pays ouvert et accueillant pour les personnes en quête de sécurité et de refuge", avait rassuré M. Makolo.
Le gouvernement de M. Sunak a déclaré qu'il travaillait sur un nouveau traité avec le Rwanda, ainsi que sur une nouvelle législation nationale, après que les plus hauts juges du Royaume-Uni ont déclaré cette politique illégale le mois dernier.
Interrogé par les journalistes sur les discussions qu'il a tenues avec M. Kagame en marge de la conférence sur le climat COP28 à Dubaï, M. Sunak a déclaré qu'il était "confiant" dans les propositions de son gouvernement, mais que les deux dirigeants souhaitaient mettre au point les détails du projet.
"Nous sommes en train de finaliser les accords que nous avons conclus avec eux. Il était bon de faire le point avec lui à ce sujet et de réitérer notre engagement à faire fonctionner le partenariat", a déclaré M. Sunak lors d'une conférence de presse.
"Paul et moi avons noué une relation très forte sur cette question. Il souhaite travailler de manière très constructive avec nous".
M. Sunak a déclaré qu'il présenterait "bientôt" les nouvelles propositions au parlement et au public, sans donner de calendrier précis.
Cette décision a représenté un coup dur pour M. Sunak, qui devrait convoquer des élections l'année prochaine.
Pour rappel, le Rwanda accueille actuellement plus de 130 000 réfugiés.