La résolution a été approuvée par 67 législateurs, principalement des représentants de la gauche et du parti de Macron, tandis que 11 ont voté contre. / Photo : Reuters

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a salué les députés français qui ont approuvé une résolution condamnant la répression policière meurtrière de 1961 contre des manifestants algériens pacifiques, la qualifiant de "geste positif" qui se sont achevées en 1962 après une guerre dévastatrice de huit ans.

S'exprimant à la télévision nationale samedi soir, M. Tebboune a déclaré : "L'Assemblée nationale française a fait un geste positif en reconnaissant le crime commis ... en 1961".

"C'est un geste positif" dans les relations souvent tendues entre les deux pays, a-t-il ajouté.

Ces dernières années, la France a fait une série d'efforts pour assumer son passé colonial en Algérie, mais elle a refusé de "s'excuser ou de se repentir" pour les 132 années de domination brutale

Inexcusable

Jeudi, la chambre basse du Parlement français a approuvé une résolution condamnant "la répression sanglante et meurtrière" de l'assassinat par la police de dizaines de manifestants algériens à Paris.

Les manifestants pacifiques sont morts en soutenant l'indépendance de l'Algérie vis-à-vis de la France.

L'ampleur du massacre a été dissimulée pendant des décennies par les autorités françaises avant que le président Emmanuel Macron ne le condamne comme "inexcusable" en 2021.

Le texte de la résolution, qui est largement symbolique, souligne que la répression a eu lieu "sous l'autorité du préfet de police Maurice Papon" et appelle également à la commémoration officielle du massacre.

Papon, chef de la police de Paris à l'époque, a été révélé dans les années 1980 comme ayant été un collaborateur de l'occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale et complice de la déportation des Juifs.

Il a été condamné pour crimes contre l'humanité mais a été libéré par la suite.

La résolution a été approuvée par 67 législateurs, principalement des représentants de la gauche et du parti de M. Macron, tandis que 11 ont voté contre, tous membres du parti d'extrême droite, le Rassemblement national.

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