La Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) a démenti mercredi les affirmations selon lesquelles deux de ses soldats déployés dans le cadre de la Mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC) se seraient rendus aux rebelles du M23.
"Nous voulons l'affirmer catégoriquement : tous les membres de la SANDF déployés en RDC ont été retrouvés", a déclaré le porte-parole Siphiwe Dlamini dans un communiqué mercredi.
L'Afrique du Sud a approuvé le déploiement de quelque 2 900 soldats en février pour contribuer à la lutte contre les groupes armés illégaux dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette décision intervient alors que les affrontements entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise se poursuivent dans la province du Nord-Kivu.
Mardi, un rapport publié par un correspondant du site Web National Security News à Washington DC affirmait que "plusieurs soldats sud-africains déployés par le gouvernement de l'ANC en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre d'une force mal équipée et mal préparée se seraient rendus aux rebelles du M23 la semaine dernière."
Les soldats seraient maintenant retenus en otage par le M23. M. Dlamini a ajouté : "L'article alambiqué publié par le correspondant anonyme de Washington est rejeté avec le mépris qu'il mérite. Ce n'est pas la première fois que de tels articles infondés et sans fondement sont écrits sur la SANDF depuis son déploiement en RDC sous l'égide de SAMIDRC".
Le porte-parole de l'armée a également annoncé que la SANDF "considère ces tentatives de discréditer la Force de défense de la manière la plus sérieuse par des personnes sans visage, et qu'elle ne restera pas les bras croisés et ne permettra pas que son nom soit terni".
Il a ajouté que la SANDF informerait à tout moment le public sud-africain de la situation et de la sécurité de ses membres en RDC.
En février, deux soldats de la SANDF déployés dans l'est de la RDC, déchiré par les conflits, ont été tués et trois autres blessés, a signalé l'armée à l'époque.
Le déploiement des troupes SAMIDRC a coïncidé avec le retrait de la mission de maintien de la paix de l'ONU en RDC.