Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé son intention de "surveiller" les organisations humanitaires internationales, invoquant des problèmes de sécurité dans un pays en proie à un conflit armé.
Le président Felix Tshisekedi "a reçu un certain nombre d'informations faisant état de problèmes de sécurité concernant certaines institutions humanitaires opérant en République démocratique du Congo", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, à la chaîne de télévision publique RTNC samedi.
"Face à cette situation, il conviendrait de procéder au contrôle des organisations non gouvernementales exerçant leurs activités sur le territoire national afin de s'assurer que toutes leurs activités sont conformes aux lois et règlements en vigueur dans notre pays", a-t-il ajouté.
Il est "inacceptable", a déclaré Muyaya, "qu'il y ait des connexions anormales soit dans les sources de financement, soit dans la supervision de certaines ONG par du personnel expatrié ayant un passé militaire ou paramilitaire".
Actions subversives
Muyaya a ajouté que "ceci donne lieu à une suspicion légitime qu'il existe un risque réel que certaines ONG, sous couvert d'activités humanitaires, s'engagent ou contribuent à des actions subversives sur le territoire national".
M. Muyaya n'a cité aucune organisation en particulier, mais a indiqué que les nouvelles mesures se concentreraient notamment sur les changements dans les activités des ONG et les zones dans lesquelles elles opèrent.
Des dizaines d'organisations humanitaires internationales opèrent en République démocratique du Congo, en particulier dans l'est du pays qui est en proie à la violence, y compris à des rébellions, depuis près de 30 ans.