Karim Ahmad Khan, procureur de la Cour pénale internationale, participe à un sommet intitulé « Unis pour la justice » afin de discuter des allégations de crimes de guerre commis en Ukraine, dans le contexte de l'opération russe contre l'Ukraine. Photo : Getty Images

La Cour pénale internationale a levé vendredi les scellés sur les mandats d'arrêt délivrés à l'encontre de six membres d'une milice libyenne accusés de crimes de guerre.

En 2023, le procureur de la CPI, Karim Khan, a déclaré que des mandats d'arrêt avaient été délivrés par des juges de la Cour pour des crimes de guerre en Libye depuis 2011, mais que ces mandats étaient sous scellés, de sorte qu'il n'était pas clair qui était visé ou quels étaient les chefs d'accusation spécifiques.

Les mandats publiés vendredi indiquent que six personnes, toutes de nationalité libyenne, ont été inculpées de crimes de guerre, notamment de meurtre, de torture, de traitements cruels et de violences sexuelles, ainsi que de viol pour certaines d'entre elles.

Selon la CPI, les suspects visés par les six mandats d'arrêt étaient tous membres de la milice Kaniyat, qui était alliée à l'armée nationale libyenne de l'est et l'a aidée à monter un assaut raté de 14 mois contre la capitale Tripoli, à l'ouest.

Ils ont été sanctionnés par les États-Unis et la Grande-Bretagne en 2020, lorsque l'assaut s'est effondré, et en 2021 pour des violations présumées des droits de l'homme.

La CPI a été saisie des troubles en Libye par le Conseil de sécurité de l'ONU en 2011 et la Cour a déclaré que son enquête portait sur des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre qui auraient été commis depuis le 15 février de cette année-là.

La Libye a connu peu de paix depuis le soulèvement de 2011 soutenu par l'OTAN et le pays producteur de pétrole s'est divisé en 2014 entre les factions belligérantes de l'est et de l'ouest. Les principaux combats ont pris fin en 2020, mais il y a eu peu de progrès vers un règlement politique et les factions armées dominent toujours sur le terrain.

Reuters