Le vice-président du Kenya, Gachagua, fait l'objet d'une procédure de destitution pour corruption et incitation à la haine ethnique. Photo : Reuters

La Haute Cour du Kenya a décidé qu'une affaire contestant la destitution du vice-président Rigathi Gachagua devait être renvoyée au président de la Cour suprême pour qu'il donne des instructions supplémentaires.

Le parlement kenyan a voté mardi en faveur de la destitution de Gachagua sur la base de 11 chefs d'accusation, dont l'enrichissement personnel et l'incitation à la haine ethnique.

Le vice-président a nié toutes les allégations et a déclaré que l'affaire était "absurde".

Le Sénat débattra la semaine prochaine des accusations portées contre lui et votera pour ou contre sa destitution.

Le juge Lawrence Mugambi a déclaré que l'intérêt public dans cette affaire nécessitait la création d'un panel de juges pour examiner la requête de Gachagua.

"Je me battrai jusqu'au bout"

Rigathi Gachagua, 59 ans, a promis de se battre "jusqu'au bout" contre cette procédure qu'il a qualifiée de "pure propagande" et de "complot visant à (le) chasser du pouvoir", avec l'approbation du chef de l'Etat.

En cas de confirmation de sa destitution, il serait le premier vice-président écarté du pouvoir via cette procédure, instaurée dans la Constitution de 2010. Mais il pourrait contester la décision en justice.

En 1989, le vice-président Josephat Karanja avait démissionné dans des conditions similaires, avant un vote de défiance l'accusant de saper l'autorité du président Daniel arap Moi.

TRT Afrika et agences