Cinq pays d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe connaissent des flambées de fièvre du charbon, avec plus de 1100 cas humains suspects et 20 décès liés à la maladie signalés depuis le début de l'année 2023, indique l'OMS.
Au total, 1166 cas suspects et 37 cas confirmés ont été enregistrés au Kenya, au Malawi, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe, où la maladie est endémique.
L'OMS précise que le Malawi a signalé son premier cas humain cette année, mais que le cas de la Zambie est très préoccupant car il s'agit de la pire épidémie depuis 2011, avec 684 cas suspects et quatre décès.
Bien que la maladie soit endémique chez les animaux, les humains peuvent être infectés s'ils sont exposés à des animaux infectés ou à des produits animaux contaminés.
Augmentation du nombre de décès
L'OMS met en garde contre l'augmentation du nombre de décès humains : trois décès ont été enregistrés au Kenya, alors qu'il n'y avait eu aucun décès pour plus de 200 cas suspects en 2022, et 13 décès en Ouganda, alors qu'il n'y avait eu que deux décès en 2022 dans ce pays.
"Pour mettre fin à ces épidémies, nous devons rompre le cycle de l'infection en commençant par prévenir la maladie chez les animaux. Nous soutenons les efforts de lutte contre les flambées en cours au niveau national... afin d'adopter une approche commune pour préserver la santé humaine et animale", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique.
Le taux de létalité élevé est dû au fait que les patients se présentent tardivement dans les établissements de santé, ainsi qu'aux conditions météorologiques imprévisibles, à l'insécurité alimentaire et au manque de sensibilisation.
L'OMS indique qu'elle a déployé des équipes multidisciplinaires conjointes au niveau des pays dans les zones touchées afin de renforcer la riposte à l'épidémie. La maladie peut être prévenue par la vaccination.