Le chef du gouvernement dominé par les militaires dit cependant ne pas être inquiet d'un éventuel avènement de l'extrême droite en France: il est prêt à travailler le cas échéant avec Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN), s'il est nommé Premier ministre, dit-il dans un entretien accordé à Radio France Internationale après les élections européennes.
Amadou Oury Bah observe partout dans le monde une "radicalisation contre les populations immigrées" comparable selon lui à la montée du fascisme avant la Seconde Guerre mondiale.
"C'est une question qui nous interpelle. Nous avons des populations africaines qui sont en Europe qui sont nombreuses. La situation nous préoccupe", dit-il.
Quant aux conséquences sur les relations entre Paris et les capitales africaines en cas de nomination de M. Bardella comme Premier ministre après le second tour des législatives le 7 juillet, "ça ne nous inquiète pas outre mesure et nous savons que nous traiterons avec n'importe quel gouvernement de la République française et voire même de l'Europe", assure-t-il.
"J'espère une avancée démocratique en France, la France est un grand pays, c'était le pays des Lumières, le pays des droits de l'Homme, je sais que la société française est très ouverte sur les réalités du monde et je ne suis pas pessimiste outre mesure", dit-il.