Par Jean-Rovys Dabany
De l'avis général, le scrutin à bulletin unique s'est déroulé dans le calme. Le président sortant Ali Bongo brigue un 3ᵉ mandat et face à 13 candidats dont Albert Ondo Ossa qui représente une coalition de 5 candidats déclarés.
Samedi, le scrutin qui a débuté tardivement à certains endroits a conduit a un dépouillement qui s'est étendu jusqu’à la nuit pour un scrutin initialement prévu de 8h à 18h. Les opérations de vote, comme le dépouillement des voies, se sont faites en présence de militaires en treillis très mobilisés dans la capitale gabonaise Libreville.
Dès samedi, la connexion Internet a été coupée sur toute l'entendu du territoire dont les frontières terrestres et maritimes ont été fermées quelques jours avant. Le même jour, un couvre-feu a été instauré de 20h à 6h du matin.
La liste des nouvelles mesures s'est allongée dimanche avec la suspension des chaînes France 24, TV5 Monde et RFI. Pendant toute la journée de dimanche, les commerces sont restés fermés, et la circulation est restée fluide, mais faible, a constaté le correspondant de TRT Afrıka.
Ce lundi en revanche, les administrations ont fonctionné normalement et les travailleurs sont allés à leur poste. Néanmoins, beaucoup disent craindre des casses après l'annonce des résultats.
Une source gouvernementale jointe au téléphone par TRTAfrika, a confié que la proclamation des résultats ne devrait plus tarder.
Aline (nom d'emprunt) habitant au quartier Plein-ciel de Libreville déclare ''nous ne savons pas ce qui se passe, mais nous sommes sereins''. ''Que le meilleur gagne '', conclu-t-elle.
D’autres sources jointes au téléphone samedi soir, ont indiqué qu'à Moanda dans la province du Haut Ogooué, tout est resté fermé pendant toute la journée, et à des milliers de kilomètres de là, à Port-Gentil, la tension monte dans cette ville considérée comme bastion de l'opposition.
En tout, 85.000 personnes étaient inscrites pour ces élections générales dans ce pays riche en pétrole et en minerais divers.