Le paludisme a été totalement éradiqué en Égypte, a annoncé dimanche le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qualifiant ce résultat de "véritablement historique".
"Le paludisme est aussi ancien que la civilisation égyptienne elle-même, mais la maladie qui a frappé les pharaons appartient désormais à son histoire et non à son avenir", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.
Et d'ajouter : "La certification de l’Égypte comme pays exempt de paludisme est véritablement historique et témoigne de l’engagement du peuple et du gouvernement égyptiens à se débarrasser de ce fléau ancestral".
Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle qui est transmise à l’être humain par les piqûres de certains types de moustiques. Il sévit principalement dans les pays tropicaux. Il s’agit d’une maladie évitable et dont on peut guérir.
"L’élimination du paludisme est définie comme l’interruption de la transmission locale d’une espèce déterminée du parasite, dans une zone géographique définie, à la suite d’activités spécifiquement menées à cette fin. Les mesures doivent être poursuivies pour empêcher une reprise de la transmission", peut-on lire sur le site officiel de l'Organisation mondiale de la Santé.
Les pays n’ayant déclaré aucun cas autochtone pendant trois années consécutives peuvent soumettre à l’OMS une demande de certification de l’élimination du paludisme.
En 2022, on a estimé à 249 millions le nombre de cas de paludisme et à 608 000 le nombre de décès dus à la maladie dans 85 pays, selon l'OMS.
La Région africaine de l’OMS supporte une part importante et disproportionnée de la charge mondiale du paludisme, avec 94 % des cas (233 millions) et 95 % des décès dus à la maladie (580 000), précise la même source.