Le président rwandais Paul Kagame a dissous le parlement, ouvrant ainsi la voie à des élections présidentielles et législatives le mois prochain. Le parlement a été dissous vendredi, le jour même où les nouveaux ministres des finances, des affaires étrangères, du genre et des infrastructures ont prêté serment à la suite d'un remaniement ministériel.
M. Kagame fait partie des trois candidats autorisés par l'organisme électoral à se présenter à la présidence. Les autres sont Frank Habineza, du Parti démocratique vert, et l'indépendant Philippe Mpayimana. Le même trio s'est affronté lors du scrutin de 2017.
L'opposante Diane Rwigara a été empêchée de se présenter pour la deuxième fois consécutive. L'organisme électoral a déclaré qu'elle n'avait pas fourni les documents nécessaires concernant son casier judiciaire et qu'elle n'avait pas pu démontrer qu'elle bénéficiait d'un soutien national suffisant.
"En ce qui concerne l'exigence de 600 signatures de soutien, elle n'a pas fourni au moins 12 signatures provenant de huit districts", a annoncé la Commission électorale nationale.
Les électeurs se rendront aux urnes le 15 juillet pour élire les candidats à la présidence et au parlement.
M. Kagame, dirigeant de facto du Rwanda depuis le génocide de 1994 et président depuis 2000, brigue un quatrième mandat.