Parmi les morts figurent 34 volontaires de la défense et 6 soldats, déclare le secrétaire général de la région du nord. Photo : Reuters

Au moins 40 personnes ont été tuées lors de l'attaque par des hommes armés d'un détachement de l'armée dans le nord du Burkina Faso, ont annoncé les autorités locales dimanche.

L'attaque par des hommes armés non identifiés "a visé un détachement de soldats et des volontaires civils samedi vers 16h00", près du village d'Aorema, à environ 15 kilomètres au nord-est de la ville de Ouahigouya, a déclaré Kouilga Albert Zongo, le secrétaire général de la région du Nord, dans un communiqué.

"Le bilan provisoire comprend 34 volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et six soldats", a-t-il ajouté.

Il a ajouté que 33 autres personnes avaient été blessées dans l'attaque.

Les médias locaux ont quant à eux rapporté que "des dizaines de terroristes ont été neutralisés" lors d'une offensive lancée après l'attaque.

Moyens de lutte contre l'insurrection

Le Burkina Faso reste en proie à l'insécurité, en grande partie à cause d'une insurrection qui a débordé du Mali voisin.

La semaine dernière, au moins 44 civils ont été tués dans deux attaques terroristes distinctes dans la région du Sahel, au nord du Burkina Faso.

La junte militaire du Burkina Faso a adopté un décret autorisant l'État à recourir à "tous les moyens nécessaires" et à une "mobilisation générale" pour lutter contre l'insurrection.

Le capitaine Ibrahim Traore, chef militaire de la transition, s'est fixé pour objectif de reprendre 40 % du territoire du pays contrôlé par les insurgés.

Le pays d'Afrique de l'Ouest a enregistré 1 135 décès attribués aux milices armées en 2022, soit une hausse de 50 % par rapport à 2021, selon le dernier Global Terrorism Index 2023.

AA