Le gouvernement soudanais a vivement rejeté dimanche un rapport soutenu par les Nations unies ayant déterminé que la famine s'était propagée dans cinq régions du pays déchiré par la guerre.
Dans son dernier rapport publié mardi, le système de classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), utilisé par les agences de l'ONU, a déclaré que 638.000 personnes étaient désormais confrontées à des niveaux de faim catastrophiques, et que 8,1 million de personnes supplémentaires étaient au bord de la famine.
Le Soudan est déchiré par 20 mois de combats entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui ont conduit à une terrible crise humanitaire.
Lors d'une conférence de presse à Port-Soudan, ville située sur la mer Rouge, la commissaire du gouvernement pour l'aide humanitaire, Salwa Adam Benya, a qualifié de "pures inventions les rumeurs de famine" au Soudan, selon l'agence de presse officielle.
Spéculations
Aux côtés de représentants des ministères de l'Agriculture, des Médias et des Affaires étrangères, elle a déclaré que certaines agences d'aide utilisaient "la nourriture comme prétexte" pour faire avancer leurs objectifs.
Le Soudan est déchiré par 20 mois de combats entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui ont conduit à une terrible crise humanitaire.
Auparavant, un communiqué du ministère des Affaires étrangères avait indiqué que le gouvernement "rejetait catégoriquement" le terme de "famine" utilisé par l'IPC pour décrire la situation au Soudan, parlant de rapport "essentiellement" basé sur des spéculations.
Le gouvernement a affirmé que l'IPC n'avait pas eu accès aux dernières données sur le terrain et n'avait pas consulté l'équipe technique du gouvernement avant la publication de son rapport.
L'IPC n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP.
La guerre a fait depuis avril 2023 des dizaines de milliers de morts et plus de 12 millions de déplacés.
A travers le pays, près de 25 millions de personnes, soit environ la moitié de la population, sont confrontées à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë, selon les Nations unies.