Le Président congolais Félix Tshisekedi et son homologue Sud-Africain Cyril Ramaphosa. (Photo : Présidence RDC)

Le président Cyril Ramaphosa a promis lundi de continuer à soutenir la République démocratique du Congo face aux appels nationaux au retrait des troupes suite à la mort de 14 soldats sud-africains.

"L'instauration d'une paix et d'une sécurité durables dans l'est de la RDC et dans la région nécessite la volonté collective de la communauté des nations", a déclaré Ramaphosa dans un communiqué, ajoutant que "l'Afrique du Sud ne relâchera pas son soutien au peuple de la RDC".

"La mission prendra fin en fonction de la mise en œuvre de diverses mesures de confiance et lorsque le cessez-le-feu auquel nous avons appelé prendra racine", a indiqué le chef d'Etat après des appels sur la scène politique sud-africaine à un retrait des troupes déployées dans le cadre de missions de l'ONU ou de l'organisation de coopération régionale d'Afrique australe (SADC).

Alors que le M23 progresse du Nord vers le Sud-Kivu et la ville de Bukavu, se multiplient à Pretoria les critiques visant la mission SAMIDRC de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) instaurée en 2023.

Un quatorzième soldat sud-africain est mort de ses blessures, a annoncé samedi la Défense sud-africaine.

Julius Malema, président du parti de gauche radicale EFF, a réitéré ses critiques à l'intervention lundi jugeant le déploiement "irresponsable et injustifiable" et "impératif que l'Afrique du Sud retire ses troupes afin d'assurer leur sécurité".

Et la deuxième formation du pays, l'Alliance démocratique, a demandé un débat parlementaire urgent pour répondre à la question: "Pourquoi nos troupes restent-elles engagées dans un conflit armé dans l'est de la RDC ?"

Le président rwandais Paul Kagame a estimé que la SAMIDRC n'était "pas une force de maintien de la paix" et n'avait "pas sa place dans cette situation".

Il a aussi prévenu l'Afrique du Sud qu'il n'avait pas peur d'une "confrontation".

TRT Afrika et agences