M. Thiam est récemment retourné en Côte d'Ivoire pour la première fois depuis près de 25 ans. Photo : Reuters

L'opposition ivoirien, Tidjane Thiam, a annoncé vendredi qu'il renonçait à la nationalité française afin de pouvoir se présenter à l'élection présidentielle qui aura lieu cette année.

Thiam, qui dirige le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), a qualifié cette décision d'"étape importante" prévue de longue date "qui consistait à déposer ma demande de renonciation à la nationalité française", a-t-il déclaré.

Cette démarche le rendra "exclusivement de nationalité ivoirienne au moment de l'élection" d'octobre, a-t-il ajouté, qualifiant cette démarche de "formalité administrative".

L'article 55 de la Constitution ivoirienne stipule qu'un candidat à la présidence doit être "exclusivement de nationalité ivoirienne, né d'un père ou d'une mère d'origine ivoirienne".

Thiam, 62 ans, ingénieur, célèbre banquier et ancien ministre, a vécu hors de Côte d'Ivoire pendant une vingtaine d'années avant d'y revenir en 2022.

Il est devenu président du PDCI en décembre 2023, mais doit encore être désigné comme candidat officiel du parti. Jean-Louis Billon, ancien ministre du commerce, a également annoncé sa candidature à l'investiture du parti.

Plusieurs autres candidats sont également en lice pour l'élection du 25 octobre.

Laurent Gbagbo, qui a été président de 2000 à 2011, a été désigné pour se présenter sous la bannière du Parti du peuple africain de Côte d'Ivoire (PPA-CI), mais il ne peut le faire en raison d'une condamnation pénale.

Son ex-épouse, Simone Ehivet Gbagbo, a annoncé sa candidature, tandis que Pascal Affi N'Guessan, premier ministre de 2000 à 2003, se présente pour le Front populaire ivoirien (FPI).

Le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, n'a pas encore annoncé s'il briguerait un quatrième mandat. Il a déclaré le mois dernier qu'il était "désireux de continuer à servir" son pays.

AFP