La trentaine de femmes enlevées le 20 mai courant dans le village Kedjom Keku , dans le nord-ouest du Cameroun, ont toutes été relâchées mercredi soir, a affirmé jeudi à Anadolu le préfet du département de la Mezam, Simon Émilie Mooh.
"Mercredi soir, les femmes enlevées par les hommes armés, ont toutes été relâchées", a indiqué le préfet.
"Leur libération a démarré à la mi-journée. Elle s'est faite au compte-gouttes. Elle s'est effectuée par groupe et en fin de soirée elles étaient toutes libres. Elles avaient rejoint leurs domiciles", a-t-il ajouté.
Selon l'autorité administrative, ces femmes ont besoin d'assistance médicale, ayant été torturées.
"Les corps de certaines femmes présentent des stigmates. Sur les pieds et les bras, il y a des marques rougeâtres de violences", a-t-il fait remarquer.
Le préfet soutient qu'il n'y a pas eu paiement de rançons en échange de la libération des femmes.
"Aucune rançon n'a été payée. Ces femmes ont besoin d'assistance médicale. Nous avons conduit certaines d'entre elles vers les hôpitaux. D'autres sont encore dans leurs maisons. L'une d'entre elle a été blessée par balle et risque l'amputation des membres", a-t-il encore indiqué.
Pour rappel, une trentaine de femmes ont été enlevées le 20 mai courant pour avoir manifesté la veille contre le paiement d'un impôt imposé aux populations par les milices séparatistes.