Au moins 9 personnes ont été tuées dimanche soir à Bamenda chef-lieu de la région camerounaise du Nord-ouest, ravagée par la crise anglophone depuis fin octobre 2016, selon le ministère de la Défense.
"Les sécessionnistes ont tiré sans sommation sur les clients d'un bar faisant 9 morts", a déclaré le colonel Serge Cyrille Atonfack Nguemo directeur de la communication au ministère de la Défense.
Selon la même source, l'attaque a fait 2 blessés graves.
Joint au téléphone, le gouverneur du Nord-ouest Adolphe Lele Lafrique a confirmé la mort de 9 civils dans un bar dimanche.
Selon lui, "des hommes armés ont fait irruption dimanche soir aux environs de 19h30 (18h30 TU) dans un bar du quartier Nacho,Junction dans le 2e arrondissement de Bamenda et ont tiré à l'aveuglette, sans sommation sur des clients, tuant 9 personnes et faisant 2 blessés graves sur le coup".
L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.
Le responsable de la communication du ministère de Défense attribue l'attaque aux " séparatistes anglophones habillés en tenue militaire pour maquiller leur crime", a-t-il précisé dans sa déclaration. "Les Forces de Défense et de Sécurité promettent de traquer ces criminels jusqu'à leurs derniers retranchements", ajoute Serge Cyrille Atonfack Nguemo.
Pour rappel, la région du Nord-ouest est l'épicentre de la crise anglophone qui secoue également le Sud-ouest.
Selon, le rapport 2022 de Human Rights Watch (HRW), au moins 4000 civils ont déjà été tués aussi bien par les forces de défense et de sécurité que par des groupes armés depuis le déclenchement de la crise anglophone en octobre 2016.
Les populations, indique le rapport de HRW, sont les principales victimes de ce conflit en zone anglophone qui a forcé plus de 700 000 personnes à fuir leurs domiciles.