« En date du 21 avril 2023, il a été appréhendé à Nyamuzi, zone Mubone, de la commune Kabezi, dans la province de Bujumbura où il se cachait », précise le communiqué signé par Sylvestre Nyandwi, procureur général de la République.
Soupçonné de tenter de déstabiliser l’action gouvernementale, l’ancien chef du gouvernement burundais était recherché depuis quelques temps.
Le document publié par le parquet mentionne qu’une perquisition avait été menée à son domicile, il y a cinq jours.
« La police, à qui la mission avait été confiée, a constaté qu’Alain Guillaume Bunyoni avait pris le large », indique-t-il, notant que c’est ainsi qu’un mandat d’amener a alors été lancé à son encontre.
« Les résultats de la fouille-perquisition ainsi que d’autres indices seront incessamment analysés pour une suite appropriée conformément au code de procédure pénale », indique le communiqué.
Samedi, la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) avait indiqué qu’elle avait effectué une visite pour s’entretenir avec le général de Police Bunyoni.
Sans préciser son lieu de détention, cette commission avait déclaré qu’il se portait bien et qu’il n’avait subi aucun acte de torture ou tout autre abus depuis son arrestation.
« Sa famille en a été informé. Le processus suit son cours normal », a ajouté ladite commission.
Le général Alain-Guillaume Bunyoni a été démis de ses fonctions de Premier ministre en septembre dernier pour être remplacé par un autre général, Gervais Ndirakobuca.
Quelques jours avant sa destitution, le président Évariste Ndayishimiye avait prononcé un discours télévisé où il dénonçait les velléités de « coup d'État » de la part de ceux qui se croient « tout-puissants » et qui tentent de « saboter » son action.
Sous le régime du feu président Pierre Nkurunziza, Alain-Guillaume Bunyoni était parmi les hommes forts du pouvoir.