Le Parlement burkinabè a donné vendredi, son quitus pour l’acquisition de drones militaires à un coût évalué à 252 milliards de FCFA (plus de 420 millions de dollars) à la société turque Baykar Makina Sanayi ve Ticaret A.Ş, a-t-on appris de source officielle.
Par voie de communiqué, le Parlement a indiqué que le président de l'Assemblée législative de Transition, Ousmane Bougouma, a présidé vendredi la séance plénière consacrée à l'examen et à l'adoption du projet de loi portant autorisation de ratification de la garantie souveraine au profit de International Business Bank (IB Bank) du Burkina Faso, en contrepartie de sa garantie bancaire dans le cadre du contrat d’acquisition de matériel de défense et de sécurité entre le Gouvernement du Burkina Faso et la société turque Baykar Makina Sanayi ve Ticaret A.Ş.
D'un montant global de 252 795 735 523 FCFA, (plus de 420 millions de dollars), l'octroi de cette garantie a pour objectif la couverture de l’opération d’acquisition de matériel de défense et de sécurité au profit des Forces armées nationales, pour une durée de douze mois à compter de sa signature, a annoncé le Parlement burkinabè à l’issue du vote.
Ce matériel est composé essentiellement de drones de surveillance et d’attaque avec leurs équipements et munitions ainsi que la maintenance, selon le Parlement qui a précisé qu’à l'issue du débat général, les députés ont adopté à l'unanimité le présent projet de loi.
Présent au Parlement, le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly, a expliqué qu’il s’agit d’« une faveur que le Burkina Faso a eue ».
« Le fournisseur s’est fait le devoir de prélever le matériel dans sa réserve. Ce qui n’était pas évident même si vous avez l’argent cash », a-t-il dit.
Selon le ministre de la Défense, un cinquième (1/5) du matériel a déjà été livré, et dès la signature de la garantie, le fournisseur va engager la livraison du reste du matériel.
International Business Bank (IB Bank) qui a obtenu la garantie souveraine de l’Etat burkinabè pour cette commande est une institution financière appartenant à l’homme d’affaires burkinabè, Mahamadou Bonkoungou.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes dans plusieurs de ses régions.
Le gouvernement burkinabè a décrété jeudi, « l’ordre de mobilisation générale et de mise en garde » afin de « donner un cadre juridique et légal à l’ensemble des actions » engagées par l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Les autorités burkinabè ont multiplié les opérations antiterroristes depuis le mois de mars à travers des actions offensives notamment aériennes, contre les groupes armés terroristes grâce à des nouvelles acquisitions d’équipements militaires.
L’état d’urgence est en vigueur dans huit régions sur les treize que compte le pays.
Mercredi, l’armée burkinabè a annoncé avoir bombardé « une base terroriste » dans la forêt de Nassoumbou (nord), détruisant des pick-ups, des V8 servant pour le déplacement de « cadres et de chefs terroristes » et des munitions.