L'opposition sud-africaine ne décolère pas après la remise en liberté de l'ancien président.
Jacob Zuma a passé juste deux heures de détention alors qu'il s'y rendait pour purger le reste d'une peine de quinze mois de prison pour outrage.
"Une décision a été prise" pour que Jacob Zuma, qui avait passé deux mois en 2021 derrière les barreaux pour outrage avant d'être libéré pour raison médicale, se rende au centre correctionnel d'Estcourt", en pays zoulou, a déclaré le responsable des services pénitentiaires, Makgothi Samuel Thobakgale.
"Il est arrivé à six heures ce matin et a été admis dans le système" avant d'être "soumis à une procédure de remise de peine" et libéré moins de deux heures plus tard, a-t-il ajouté devant la presse à Pretoria.
Ces remises de peine de "condamnés non-violents" ont été approuvées par le président Cyril Ramaphosa pour soulager la surpopulation carcérale dans le pays, a précisé le ministre de la Justice Ronald Lamola. Selon le ministre, ces procédures doivent permettre la libération de plus de 9.000 détenus.
Le mois dernier, la plus Haute Cour sud-africaine avait réitéré que Jacob Zuma devrait retourner en prison pour purger le reste de sa peine de quinze mois, rejetant un appel qui demandait qu'il en soit épargné.
Makgothi Samuel Thobakgale a précisé que c'était précisément pour se conformer à cette décision que Jacob Zuma avait reçu l'ordre de retourner en prison ce vendredi. Avant de bénéficier immédiatement de ces remises de peine accordées aux délinquants "non-violents".
Dans un communiqué, le premier parti d'opposition à l'ANC au pouvoir, l'Alliance démocratique (DA) qualifie cette libération de l'ancien président d'"insulte monumentale à l'égard de chaque Sud-Africain".