Le roi Mohammed VI a adressé, jeudi, une lettre d’invitation au chef de l’État dans laquelle il se réjouit ”des horizons prometteurs qui se dessinent pour nos deux pays”, a précisé la présidence française.
Les deux pays se sont rapprochés après que la France a décidé de prendre position en faveur du Maroc sur la question du Sahara occidental. Sans reconnaître expressément la “marocanité” du Sahara, Emmanuel Macron a convenu que ”le présent et l'avenir (de ce territoire) s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine”. Un changement de position qui a irrité l’Algérie mais ravi Rabat.
Fin juillet, le Roi Mohammed VI avait écrit une lettre au Président français pour marquer sa satisfaction du changement de ton de la diplomatie française. “J’apprécie pleinement le soutien clair que Votre pays apporte à la souveraineté du Maroc sur cette partie de son territoire, la fermeté de l’appui français à l’autonomie sous souveraineté marocaine comme issue à ce différend régional, consacrant, par là même, le plan proposé par le Maroc, dès 2007, comme la seule base pour y parvenir”, écrivait le souverain marocain.
Une visite d’Etat après plusieurs années de tensions
Plusieurs dossiers avaient tendu les relations entre Paris et Rabat. La France avait d’abord joué la carte du rapprochement avec l’Algérie. Ensuite, en 2021, Paris a réduit de moitié les visas octroyés aux Marocains pour forcer le royaume à plus de coopération dans le dossier de l’immigration illégale, ce qui a été particulièrement mal vécu.
Aujourd’hui, la France espère relancer la coopération économique. Ainsi la société française Egis s'est vu attribuer récemment un contrat prévoyant l'extension de la ligne de train à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech.
Moins agréables seront, sans doute, les discussions autour de l’immigration, mais le dossier est sur le bureau du Premier ministre. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a, d’ores et déjà, annoncé sa volonté de relancer des discussions avec les pays du Maghreb pour qu’ils limitent au maximum le passage des migrants.