Le président palestinien Mahmoud Abbas a mis en garde vendredi contre une catastrophe humanitaire dans la Bande de Gaza en raison de l'arrêt de tous les services humanitaires à la suite des bombardements israéliens.

C'est ce qui ressort de sa réunion avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, dans la capitale jordanienne, Amman, selon l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.

Pour le septième jour, la Bande de Gaza, assiégée depuis 2006, est soumise à d'intenses frappes aériennes israéliennes qui ont détruit des quartiers entiers, dans le cadre d'affrontements palestino-israéliens sans précédent qui ont fait des milliers de victimes civiles et le déplacement d'habitants de leurs maisons.

En parallèle, Israël a coupé l’approvisionnement de Gaza en eau, en électricité, en nourriture ainsi que d'autres installations de base, dans une démarche qui a été largement condamnée au niveau régional et international.

Mahmoud Abbas a appelé à "la nécessité d'arrêter immédiatement l'agression israélienne contre le peuple palestinien, de le protéger et de rejeter complètement le déplacement des habitants de la Bande de Gaza, car cela équivaudrait à une seconde Nakba".

Abbas a également appelé à autoriser l’ouverture d’urgence de couloirs humanitaires vers la Bande de Gaza, la fourniture d'aides médicales et la livraison d’eau, d’électricité et de carburant aux citoyens de la Bande de Gaza.

"Nous mettons en garde contre une catastrophe humanitaire dans la Bande de Gaza suite à la cessation de tous les services humanitaires et à la fermeture de la seule centrale électrique. Il est nécessaire de mettre fin au terrorisme des colonisateurs contre notre peuple dans les villes, villages et camps palestiniens en Cisjordanie, et de mettre fin aux incursions des extrémistes dans la mosquée bénie d'Al-Aqsa, qui provoquent une escalade de la violence", a-t-il expliqué.

Le président palestinien a, par ailleurs, exprimé son rejet de toute pratique liée au meurtre ou aux abus de civils des deux côtés, appelant à la libération des civils, des otages et des détenus.

"Nous affirmons la politique de l'Organisation de libération de la Palestine, le seul représentant légitime du peuple palestinien, qui rejette la violence et adhère à la légitimité internationale, à la résistance populaire pacifique et à l'action politique comme moyen d'atteindre nos objectifs nationaux de la liberté et de l'indépendance.

La sécurité et la paix ne seront instaurées qu'en offrant au peuple palestinien ses droits légitimes et la nécessité de parvenir à une solution politique et de mettre en œuvre la solution à deux États", a-t-il ajouté.

Pour rappel, le président palestinien a rencontré jeudi le roi Abdallah II de Jordanie dans le cadre des efforts visant à discuter des moyens de mettre fin à la guerre israélienne dans la Bande de Gaza.

AA