Un tribunal antiterroriste (ATC) d'Islamabad a accordé la liberté sous caution à l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan dans le cadre de plusieurs affaires.
M. Khan, qui fait l'objet de plus d'une centaine d'affaires depuis qu'il a été écarté du pouvoir en avril de l'année dernière, s'est rendu à Islamabad, la capitale, pour comparaître devant l'ATC mardi.
L'ATC a accordé la liberté sous caution à M. Khan dans au moins huit affaires jusqu'au 8 juin, selon les médias pakistanais.
Accompagné de son épouse Bushra Bibi, Khan doit maintenant comparaître devant le National Accountability Bureau (NAB), l'organe de surveillance de la corruption, dans une affaire concernant le Al Qadir Trust.
Selon Farrukh Habib, collaborateur de Khan et dirigeant du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), "environ 150 affaires" ont été déposées contre Khan.
Le pays d'Asie du Sud est confronté à des difficultés politiques depuis l'éviction de M. Khan par un vote de défiance en avril 2021.
M. Khan a exigé des élections anticipées, qui sont par ailleurs prévues pour le mois d'octobre de cette année. Il fait l'objet d'une pléthore d'affaires qui, selon ses partisans, sont motivées par des considérations politiques.
Il a été arrêté par le NAB, le service national de lutte contre la corruption, dans le cadre d'une affaire de corruption présumée impliquant l'Al Qadir University Trust. Son arrestation a toutefois été déclarée illégale par la plus haute juridiction du pays et il a ensuite été libéré sous caution.
M. Khan et son épouse Bushra Bibi auraient reçu des milliards de roupies et un vaste terrain coûteux pour construire l'établissement d'enseignement en échange de la remise d'un montant de 190 millions de livres sterling (236 millions de dollars) à un magnat de l'immobilier en 2020.
Le montant a été identifié et restitué au pays par la National Crime Agency du Royaume-Uni à la suite d'un accord avec le magnat de l'immobilier Malik Riaz en 2019.
Le service de lutte contre la corruption allègue que le gouvernement PTI de M. Khan a conclu un accord avec M. Riaz qui a entraîné une perte de plus de 239 millions de dollars pour le Trésor public dans le cadre d'un accord de contrepartie avec l'homme d'affaires.
M. Khan et les dirigeants de son parti ont toutefois nié ces allégations. Il a également échappé de peu à un assassinat lors d'un rassemblement en novembre de l'année dernière.