L'étudiant africain qui a révélé un enregistrement audio raciste de la police arrêté en France

L'étudiant africain qui a révélé un enregistrement audio raciste de la police arrêté en France

Souleyman Adoum placé en garde à vue vendredi en fin de journée lors d'une manifestation à Paris contre la réforme des retraites.
Lq police française/Photo: AP

Un étudiant tchadien de 23 ans, qui avait révélé le mois dernier un enregistrement audio de propos racistes tenus par des policiers français, a été de nouveau arrêté, ont rapporté dimanche les médias locaux.

Souleyman Adoum a été arrêté par la police française vendredi soir lors d'une manifestation à Paris contre la réforme des retraites du gouvernement, a rapporté la chaîne BFMTV.

Selon la chaîne, Souleyman Adoum a été arrêté parce qu'il se trouvait à proximité de deux autres personnes qui tentaient de mettre le feu à une poubelle.

Les trois hommes ont été placés en garde à vue.

M. Adoum avait déjà été arrêté le 20 mars lors d'une manifestation à Paris contre la réforme des retraites et avait été durement traité par la police.Dans l'enregistrement audio de son arrestation, diffusé par les médias français le 24 mars, on peut entendre les membres d'une unité de police s'en prendre à Adoum, qui les a accusés de l'avoir giflé.

Les policiers tiennent des propos sexuellement explicites et racistes, tandis que l'un d'entre eux dit à un manifestant qu'il ferait mieux de se méfier, car la prochaine fois, il devra prendre "une ambulance pour aller à l'hôpital".

On entend l'un des agents dire dans l'enregistrement : "J'aurais volontiers cassé vos jambes".

Adoum a ensuite été relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.Suite à une plainte déposée par Adoum, l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) a ouvert une enquête.

Les Brigades motorisées pour la répression des actions violentes (BRAV-M) sont une unité de police qui a suscité la controverse en raison d'allégations d'implication dans des actes de racisme, de violence et d'agression arbitraire.

En mars, des hommes politiques français ont signé une pétition demandant la dissolution de cette unité.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nunez, a toutefois déclaré que la dissolution de l'unité n'était pas à l'ordre du jour.

AA