Les familles des otages détenus à Gaza ont exhorté les États-Unis et les autres gouvernements ayant des citoyens parmi les captifs à faire pression sur Israël pour qu'il conclue un accord avec le Hamas en vue de leur retour.
À la suite d'indications, lundi, de progrès dans les pourparlers en vue d'une trêve dans cette guerre qui dure depuis sept mois, le Forum des familles d'otages et de disparus a déclaré qu'il avait lancé un appel à un certain nombre de pays pour qu'ils "exercent leur influence sur le gouvernement israélien" et qu'ils fassent pression pour qu'un accord soit conclu.
"En ce moment crucial, alors qu'une opportunité tangible de libération des otages est sur la table, il est de la plus haute importance que votre gouvernement manifeste son soutien ferme à un tel accord", a déclaré le groupe dans un message envoyé aux ambassadeurs de tous les pays dont des citoyens figurent parmi les otages saisis par des militants palestiniens le 7 octobre.
"C'est le moment d'exercer votre influence sur le gouvernement israélien et toutes les autres parties concernées afin de garantir la conclusion d'un accord qui permettra enfin à tous nos proches de rentrer chez eux.
Lors de l'attaque du 7 octobre qui a déclenché la guerre brutale à Gaza, les militants palestiniens ont pris environ 250 otages, dont des étrangers et des personnes ayant la double nationalité, notamment des citoyens américains, thaïlandais, français, britanniques et russes.
Israël estime qu'il reste 128 otages à Gaza, dont 35 seraient morts selon l'armée.
Les familles des otages ont été parmi celles qui ont fait pression, à travers des protestations répétées, pour qu'Israël parvienne à un accord avec le Hamas afin de ramener les captifs à la maison.
Progrès vers une trêve ?
Le message de mardi est intervenu après que le Hamas a annoncé, lundi en fin de journée, qu'il avait accepté un plan de cessez-le-feu proposé par les médiateurs égyptiens et qataris, déclarant que la balle était désormais dans le camp d'Israël.
Malgré des mois de navette diplomatique, les médiateurs n'ont pas réussi jusqu'à présent à négocier une nouvelle trêve, à l'instar du cessez-le-feu d'une semaine qui avait permis la libération de 105 otages en novembre dernier, dont des Israéliens, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Les efforts de négociation précédents ont été bloqués en partie à cause de la demande du Hamas pour un cessez-le-feu durable et des promesses du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'écraser les derniers combattants du Hamas à Rafah.
Israël a déclaré lundi qu'il examinerait la proposition de trêve acceptée par le Hamas.
Mais dans le même temps, il a envoyé des chars à Rafah et pris le contrôle du poste frontière avec l'Égypte, principal point d'entrée de l'aide à Gaza.
Un sondage publié mardi par le Centre d'opinion publique Viterbi de l'Institut israélien de la démocratie suggère qu'une majorité d'Israéliens juifs pensent qu'il est plus important de parvenir à un accord pour libérer les otages que de poursuivre l'action militaire à Rafah.
L'enquête menée la semaine dernière auprès de 600 personnes interrogées en hébreu et de 150 personnes interrogées en arabe a révélé que 56 % des personnes juives interrogées ont déclaré qu'un accord sur la libération des otages devrait être une priorité absolue pour les intérêts nationaux du pays.
Ce sentiment est partagé par 88,5 % des Israéliens arabes interrogés.
L'attaque du Hamas du 7 octobre a causé la mort de plus de 1 170 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP à partir des chiffres officiels israéliens.
L'offensive de représailles d'Israël contre le groupe a tué au moins 34 789 personnes à Gaza, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas.