L'Égypte, la Jordanie et l'Irak ont appelé mardi à une action internationale "immédiate" pour mettre fin aux opérations militaires israéliennes dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
L'appel a été lancé lors d'une réunion à Manama, la capitale du Bahreïn, entre le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi et ses homologues égyptiens et irakien, respectivement Sameh Shoukry et Fuad Hussein.
La réunion s'est tenue en préparation du 33ᵉ sommet de la Ligue arabe, qui aura lieu jeudi à Bahreïn.
La guerre israélienne en cours dans la bande de Gaza et la crise en Syrie devraient figurer parmi les points clés du sommet.
Selon un communiqué publié par le ministère jordanien des Affaires étrangères, les ministres ont discuté "des derniers développements régionaux, avec un accent particulier sur les efforts visant à mettre fin à la guerre en cours à Gaza et à la catastrophe humanitaire sans précédent qui en résulte".
La semaine dernière, l'armée israélienne a envahi la zone orientale de Rafah et pris le contrôle du côté palestinien du point de passage de Rafah, une route vitale pour l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, qui est sous un blocus israélien paralysant depuis octobre dernier, laissant toute la population du territoire au bord de la famine.
Israël a pilonné l'enclave palestinienne à la suite d'une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre 2023, qui aurait fait environ 1 200 morts.
Depuis, plus de 35 100 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 79 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Plus de sept mois après le début du conflit, de vastes pans de Gaza sont en ruines, soumis à un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Israël poursuit sa guerre malgré l'adoption d'une résolution de cessez-le-feu immédiate par le Conseil de sécurité et malgré sa comparution devant la Cour Internationale de Justice pour des crimes de ''génocide''.