Le président turc Recep Tayyip Erdogan a reçu le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniya, à Istanbul pour discuter des attaques israéliennes contre les territoires palestiniens, en particulier la bande de Gaza assiégée.
Au cours de la réunion de samedi, les dirigeants ont discuté des mesures à prendre pour garantir l'acheminement adéquat et ininterrompu de l'aide humanitaire à Gaza, ainsi que des moyens de parvenir à un processus de paix équitable et durable dans la région.
M. Erdogan a souligné qu'Ankara poursuivait inlassablement ses efforts diplomatiques pour attirer l'attention de la communauté internationale sur l'oppression des Palestiniens et insistait sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et permanent à chaque fois que l'occasion se présentait.
Évaluant les tensions entre Israël et l'Iran, il a souligné que ces événements ne devraient pas détourner l'attention de la communauté internationale des atrocités qu'Israël continue d'infliger à Gaza.
La Turquie met tout en œuvre pour établir un État palestinien indépendant, qui est la clé d'une paix régionale permanente, a souligné M. Erdogan, qui a également promis qu'Israël paierait le prix de ses actes d'oppression et de génocide.
Avec plus de 45 000 tonnes d'aide expédiées dans la région à ce jour, la Turquie est le principal fournisseur d'aide humanitaire à Gaza. Le pays a également mis en œuvre plusieurs sanctions à l'encontre d'Israël, notamment des restrictions commerciales.
Plus de 34 049 Palestiniens tués
Le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a également rencontré M. Haniya à Doha pour discuter de l'évolution de la situation à Gaza mercredi, selon des sources diplomatiques.
Fidan et Haniya, ainsi que sa délégation, ont délibéré sur des questions concernant l'aide humanitaire à l'enclave assiégée, le cessez-le-feu et les otages, ont ajouté les sources.
Faisant fi de la décision provisoire de la Cour internationale de justice, Israël poursuit son assaut sur Gaza, où au moins 34 049 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 76 901 blessés depuis le 7 octobre, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
Les hostilités se sont toutefois poursuivies sans relâche et les livraisons d'aide restent très insuffisantes pour faire face à la catastrophe humanitaire.