Le logo de l'Organisation mondiale de la santé est visible au siège de l'OMS à Genève, en Suisse. (Photo : Reuters)

L'Argentine va se retirer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé mercredi le porte-parole de la présidence du pays.

Cette décision fait suite à la signature par le président américain Donald Trump, le 21 janvier, d'un décret visant à amorcer le retrait de Washington de l'organisation internationale de la santé.

Manuel Adorni a déclaré que la décision de l'Argentine de quitter l'OMS était motivée par d'importants désaccords sur la gestion de la santé, en particulier pendant la pandémie de COVID-19.

"Le président (Javier) Milei a demandé au ministre des affaires étrangères de retirer l'Argentine de l'Organisation mondiale de la santé", a-t-il ajouté.

Dans un message partagé sur les réseaux sociaux, Milei a affirmé que les mesures prolongées de l'OMS pendant la pandémie constituaient un "crime contre l'humanité".

En fin de journée toutefois, le ministre de la Santé Mario Lugones a apporté un bémol à l'annonce fracassante, soulignant sur son compte X que "quitter l'OMS ne signifie pas quitter l'OPS (Organisation panaméricaine de la Santé, NDLR), qui est préexistante et dépend de l'OEA" (Organisation des Etats américains). L'OPS dans les faits "agit en tant que bureau régional pour les Amériques de l'OMS", indique l'OPS elle-même sur son site.

Selon le porte-parole présidentiel, le retrait argentin va donner au pays "une plus grande flexibilité pour mettre en oeuvre des politiques adaptées au contexte et intérêts de l'Argentine, une plus grande disponibilité de ressources".

Il n'a pas chiffré l'impact de ce retrait. La contribution de l'Argentine à l'OMS pour le cycle budgétaire 2022-2023 a été de près de 4,4 millions de dollars par an et un montant proche (4,1 millions) a été prévu pour le cycle 2024-2025.

L'annonce de l'Argentine intervient dans la foulée du retrait américain de l'OMS.

TRT Afrika et agences