Le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères a fait savoir, mardi, que son ambassadeur à Moscou avait été convoqué, la veille, par l'autorité de tutelle russe, Pierre Lévy, a-t-on appris d'un communiqué officiel du Quai d'Orsay.
"L’ambassadeur de France en Russie a été convoqué le 6 mai 2024 par le Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie", a écrit le ministère français des Affaires étrangères.
"Le Ministère russe s’est de nouveau livré à une inversion des responsabilités, cherchant à accuser les pays occidentaux de menacer la Russie, alors que celle-ci mène depuis plus de deux ans en Ukraine une guerre d’agression au mépris du droit international", a notamment déploré le Quai d'Orsay.
"La France constate que les canaux diplomatiques sont une nouvelle fois détournés à des fins de manipulation de l’information et d’intimidation", a ajouté le ministère français dans son communiqué, pointant "cyberattaques et d’actions hybrides" ainsi que "manœuvres agressives visant à déstabiliser les pays européens", lit-on de même source.
"La France continuera de soutenir dans la durée l’Ukraine qui défend sa souveraineté et son intégrité territoriale contre l’agression russe" a affirmé Paris.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale notamment de l'Union européenne et des Etats-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l'endroit de Moscou.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de ‘’neutralité totale’’, ce que Kiev considère comme étant une ‘’ingérence dans sa souveraineté’’.