Petro annonce la suspension des relations avec Israël. Photo : AA

Gustavo Petro a décidé de suspendre ses relations avec Israël, en réponse à la décision de Tel Aviv d'interrompre les ventes de matériel militaire à son pays en raison de sa position sur les attaques de l'armée israélienne contre la Bande de Gaza.

Petro a déclaré dans un tweet ce qui suit: "S'il est nécessaire de suspendre nos relations avec Israël, nous le ferons. Nous ne soutenons pas le génocide et nous refusons que le président de la Colombie soit insulté. Nous appelons l'Amérique latine à faire preuve d'une réelle solidarité avec notre pays".

Il a annoncé que son gouvernement avait décidé d'envoyer une aide humanitaire à Gaza et qu'il était en contact avec le Caire pour apporter son soutien dans l'acheminement des dons aux habitants.

Il a également exhorté l'ONU à convoquer une session extraordinaire de l'Assemblée générale. "Enfin, l'Union européenne rappelle à Israël le droit international. Les attaques systématiques contre les civils sont interdites, le génocide est également interdit et les personnels de la santé et des hôpitaux doivent être protégés".

Pour le dixième jour d'affilée, l'aviation israélienne a intensifié ses bombardements sur Gaza, ciblant des bâtiments et des résidences, entraînant des milliers de victimes civiles et un exode massif, au milieu d'une coupure au niveau de l'approvisionnement en eau, en électricité, en nourriture et autres installations de base dans la Bande, selon l'agence de presse palestinienne.

Samedi 7 octobre, le Hamas et d'autres factions palestiniennes à Gaza ont lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", en réponse aux "attaques continues des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée".

De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération "Epées de fer" et continue de lancer des raids intensifs dans de nombreuses zones de la Bande de Gaza, habitée par plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de conditions de vie détériorées en raison du blocus israélien en cours depuis 2006.

AA