"Ce week-end, je serai en Arabie saoudite pour des réunions avec leurs dirigeants", a déclaré Jake Sullivan devant le Washington institute for Near East policy, un centre de réflexion sur le Proche-Orient à Washington.
Le déplacement de M. Sullivan intervient alors que les relations entre Washington et Ryad sont tendues depuis la visite du président américain dans le royaume à l'été 2022, même si les deux pays collaborent sur de nombreux sujets, dont dernièrement la crise au Soudan.
Le président Biden a critiqué le bilan de Ryad sur le respect des droits humains et sa politique énergétique, appelant même à un "réexamen" des relations après la décision du royaume en octobre dernier d'une baisse de la production de pétrole.
Mais l'allié saoudien à qui Washington a fourni quantité d'armes joue un rôle clé dans la région et la visite de M. Sullivan s'inscrit dans une claire volonté de rapprochement.
En parlant d'une rencontre avec le "leadership saoudien", le responsable a laissé entendre qu'il devrait s'entretenir avec le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane.
"Mes homologues émirati et indien viendront en Arabie aussi dans le cadre de réunions afin que nous puissions discuter de nouvelles ères de coopération entre New Delhi et le Golfe, ainsi que les Etats-Unis et le reste de la région", a encore affirmé M. Sullivan.
Il a indiqué que la situation au Yémen occuperait une part "significative" des discussions durant le week-end.
Le Yémen est dévasté par plus de huit ans de guerre et victime de l'une des pires tragédies humanitaires au monde, mais un fragile cessez-le-feu y est en vigueur.
M. Sullivan, conseiller du président américain en matière de politique étrangère, a aussi épluché les dossiers du Moyen-Orient, de l'Iran à la Syrie et l'Irak, en passant par le conflit israélo-palestinien.
"Notre engagement envers le Moyen-Orient est inébranlable", a-t-il dit. "Nous avons une stratégie à la fois réaliste et pragmatique", basée sur "cinq principes fondamentaux": les partenariats, la dissuasion, la diplomatie et la désescalade, l'intégration et la défense des valeurs.
Il a réaffirmé que Washington ferait tout pour s'opposer à ce que Téhéran obtienne l'arme nucléaire, tout en jugeant comme une "tragique erreur" la sortie de l'accord nucléaire de 2015 décidée par l'ancien président Donald Trump.
Interrogé enfin sur le fait de savoir quand le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu serait invité à la Maison Blanche, il a répondu: "lorsque nous aurons une visite à annoncer, nous l'annoncerons".