De nombreux réservistes israéliens refusent de participer aux combats dans la bande de Gaza.
D’après la radio de l’armée israélienne, il s’agit d’un demi bataillon, autrement un effectif compris entre 150 et 500 personnes.
Ces soldats invoquent des lacunes dans leur entraînement et se plaignent que leur formation les prépare à combattre dans les territoires occupés, plutôt qu'à Gaza.
Initialement, ces soldats ont été formés pour des tâches de protection dans les zones entourant Gaza et la Cisjordanie occupée.
Interrogé par la radio militaire israélienne, un soldat a déclaré : “Nous avons été choqués. Nous sommes tous des soldats combattants. Personnellement, j’étais dans la brigade Nahal, et le reste des soldats sont issus d’anciennes brigades d’infanterie, mais nous n’avions pas effectué de missions de réserve depuis des années. On nous a donné une arme M16, qui est tombée en morceaux entre nos mains, et il n’y avait pas de munitions pour l’entraînement. Nous avons collecté des balles au sol pour pouvoir tirer quelque chose. “
Un autre soldat a décrié des problèmes logistiques et l’insuffisance des effectifs.” Il y a des gens qui se sont entraînés sans uniforme militaire. Il y a des soldats qui n’ont reçu ni chemises ni pantoufles au début. Les moyens disponibles n’étaient pas adaptés à la formation. La brigade, qui devait comprendre quatre bataillons, atteignait à peine un bataillon et demi. On ne comprend pas comment ils ont voulu introduire une force aussi peu qualifiée dans la bande de Gaza.”
Après 80 jours de campagne militaire, la 36ᵉ division qui comprend des compagnies blindées, du génie et de l’infanterie, s’est retirée de la bande de Gaza.
Pour le gouvernement israélien, il s’agit d’une transition planifiée de la “ phase de manœuvres intensives “ de sa campagne militaire à Gaza vers une phase plus ciblée qui durera jusqu’à la fin de cette année.
Ce refus des réservistes de rejoindre la campagne militaire à Gaza, intervient alors qu’un autre front pourrait s’ouvrir dans le nord du pays, à la frontière avec le Liban, du fait du harcèlement des combattants du Hezbollah.