De la fumée s'élève au-dessus de Haïfa après que des roquettes ont été tirées du Liban sur Israël, dans le cadre des hostilités transfrontalières entre le Hezbollah et Israël, à Haïfa. / Photo: Reuters

"Les combattants de la Résistance islamique en Irak ont visé dimanche matin une cible stratégique dans nos territoires occupés, en utilisant des drones," selon le communiqué publié sur l'application Telegram par cette coalition de formations armées pro-iraniennes, assurant agir "en résistance à l'occupation", une référence à Israël, et "en soutien à notre peuple à Gaza".

Au cours de la nuit, "plusieurs objets volants suspects" se sont approchés d'Israël depuis l'Irak, a déclaré l'armée israélienne, ajoutant qu'ils ont été interceptés et qu'aucun blessé n'a été signalé.

Ces tirs interviennent dans un contexte régional tendu, alimenté par la guerre à Gaza qui dure depuis près d'un an.

Le mouvement libanais du Hezbollah, qui jouit du soutien des groupes armés irakiens, a lui-même annoncé dimanche avoir "bombardé" des complexes de l'industrie militaire israélienne, "première réponse" aux explosions, imputées à Israël, de centaines de bipeurs et de taklies-walkies appartenant à ses membres.

L'armée israélienne a reconnu qu'une centaine de projectiles avaient été tirés depuis le Liban.

La "Résistance islamique en Irak" regroupe notamment des combattants issus des rangs des Brigades du Hezbollah, du mouvement Al-Nujaba et des Brigades Sayyed al-Chouhada, des groupes armés pro-iraniens qui sont tous visés par des sanctions américaines.

Ces derniers mois, la "Résistance islamique en Irak" a publié plusieurs communiqués pour revendiquer des tirs de drones contre des cibles en Israël. Sans nommément désigner aucun agresseur, l'armée israélienne a confirmé depuis avril des attaques d'aéronefs venant de l'Est, assurant que ces appareils sont interceptés.

Fin 2023, plus de 175 tirs de roquettes et frappes de drones, en Irak et en Syrie, avaient aussi été menés contre les soldats américains intégrés à une coalition internationale antiterroriste emmenée par Washington.

Ces attaques avaient été revendiquées par "la Résistance islamique en Irak". Ces derniers mois, elles se sont quasiment interrompues, à l'exception de quelques frappes, et un calme précaire les a remplacés.

AFP