Dans un communiqué publié sur Telegram ce lundi, Al-Rishq a souligné que cette attaque confirme le mépris réservé par le gouvernement de Benyamin Netanyahu aux décisions de la Cour internationale de Justice qui a appelé à mettre fin à toute action pouvant être considérée comme un acte de génocide.
Al-Rishq a tenu l'administration américaine et le gouvernement Netanyahu entièrement responsables du massacre de Rafah, en raison du soutien inconditionnel accordé par le président Biden au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour poursuivre la guerre.
Il a également qualifié l'attaque de crime combiné, soulignant que cela représente une continuation de la guerre génocidaire et un prolongement des massacres contre le peuple palestinien, notamment à Rafah où près de 1,4 million de citoyens s’entassent dans des conditions extrêmement difficiles.
Rafah est devenue le dernier refuge pour une population estimée par l’ONU à près de 1,4 million de Palestiniens coincés à la frontière fermée avec l'Egypte,, en grande majorité des déplacés ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) avait mis en garde qu'une offensive militaire sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "au milieu de ces personnes vulnérables et complètement exposées, conduirait à un désastre".
"Une catastrophe humanitaire indescriptible", avait également averti le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, à propos de l’éventualité d’une offensive de l'armée israélienne à Rafah.
L’Arabie saoudite a prévenu samedi "des répercussions très graves" sur la population civile d'un assaut contre Rafah. "La violation continue du droit international et du droit humanitaire international confirme la nécessité d'une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher Israël de provoquer une catastrophe humanitaire", ajoute le communiqué de Ryad.
Le Koweït, le Qatar et les Émirats arabes unis (EAU) avaient, également, condamné le projet de l'armée israélienne d'attaquer Rafah.
Le chef du Hamas a appelé la Ligue des États arabes, l'Organisation de la coopération islamique et le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à l'agression israélienne et aux crimes génocidaires perpétrés contre les civils dans la bande de Gaza.
Les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont causé la mort de 28 176 personnes, principalement des femmes et des enfants, avec 67 784 blessés, en plus de milliers de disparus sous les décombres, selon les bilans officiels palestiniens et onusiens.
Environ 1,7 million de personnes, d'après l'ONU, sur un total de 2,4 millions d'habitants, ont fui depuis le 7 octobre leurs foyers dans l’enclave dévastée assiégée par Israël et plongée dans une crise humanitaire majeure. Beaucoup ont été déplacées plusieurs fois, fuyant toujours plus vers le sud à mesure que les combats s'étendaient.