Des Palestiniens observent les dégâts sur le site d'une frappe israélienne sur une école abritant des personnes déplacées, dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas, dans la ville de Gaza, le 10 août 2024. REUTERS/Abed Sabah / Photo: Reuters

La frappe, dont le bilan ne peut être vérifié de source indépendante, est l'une des plus meurtrières depuis le début de la guerre à Gaza.

Située dans le centre de Gaza-Ville, l'école al-Tabi'een frappée dans la nuit de vendredi à samedi servait d'abri pour environ 250 personnes déplacées, dont une majorité de femmes et d'enfants.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a fait état d'un bilan "entre 90 et 100 morts" et des dizaines de blessés. Il a dénoncé un "massacre atroce".

Des secouristes ramassaient dans la nuit des corps ensanglantés dans un bâtiment détruit, puis les transportaient dans des ambulances. "Les gens dans l'école faisaient la prière de l'aube" au moment de la frappe, a déclaré aux journalistes un secouriste.

Jeudi, la Défense civile de Gaza avait rapporté que des frappes israéliennes sur deux écoles de Gaza-Ville avaient fait 18 morts.

L'armée israélienne avait appelé jeudi la population à évacuer des quartiers de l'est de la ville. Poussés encore une fois sur les routes, des foules de civils ont fui à pied, en voiture, entassés sur des remorques avec matelas et bagages.

Reprise des négociations?

La guerre a fait près de 40.000 morts dans le petit territoire palestinien assiégé, où la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés, exacerbant les tensions entre d'une part l'Iran et ses alliés, notamment le Hamas et Hezbollah libanais, et Israël de l'autre.

Les craintes d'un embrasement ont redoublé après l'assassinat, le 31 juillet à Téhéran, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël par l'Iran, et celui, la veille, du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

L'Iran et le Hezbollah ont promis des représailles, et la communauté internationale s'évertue à éviter une escalade.

Jeudi, les trois pays médiateurs, Qatar, Etats-Unis et Egypte, ont appelé à la reprise le 15 août des discussions indirectes en vue d'une trêve, indiquant qu'un accord-cadre était "maintenant sur la table, et qu'il ne manquait que les détails de son application".

Israël a accepté d'envoyer "le 15 août une délégation de négociateurs à l'endroit qui sera convenu pour conclure les détails de concrétisation d'un accord", a annoncé le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.

TRT Afrika et agences