Des journalistes ont fait état aux premières heures de jeudi d'intenses tirs d'artillerie et de frappes par des hélicoptères israéliens dans le secteur de Rafah, à la pointe sud du territoire, près de la frontière avec l'Egypte.
Concluant à Doha une tournée dans quatre pays de la région dont Israël, M. Blinken a affirmé que son pays travaillerait avec les autres pays médiateurs -Qatar et Egypte-, afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu.
"Plus cela (la guerre) dure, plus les gens souffriront, et il est temps de cesser les marchandages", a-t-il dit.
Mardi, le Hamas a annoncé avoir remis au Qatar et à l'Egypte sa réponse au plan annoncé le 31 mai par le président américain, Joe Biden.
Ce plan prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages retenus à Gaza depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël et de la libération de Palestiniens emprisonnés par Israël.
"Pression" sur Israël
Le contenu de la réponse du Hamas n'a pas été révélé, mais Blinken a déclaré à Doha que "certains changements" réclamés par le Hamas étaient "réalisables, d'autres pas". "Je pense que ce fossé peut être comblé", a-t-il ajouté.
Blinken a aussi affirmé que les Etats-Unis présenteraient "dans les semaines à venir les éléments clés" pour l'après-guerre, "y compris des idées concrètes sur la manière de gérer la gouvernance, la sécurité et la reconstruction" à Gaza.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, "continue de parler de l'accord d'Israël à la dernière proposition (de cessez-le-feu), mais nous n'avons entendu aucun responsable israélien s'exprimer à ce sujet", a, plus tard, critiqué le Hamas dans un communiqué.
"Dans ce contexte, nous appelons M. Blinken et le gouvernement Biden à faire pression directement" sur Israël, a ajouté le mouvement.
Selon une source proche des discussions, la réponse du Hamas contient des "amendements" au plan annoncé par Joe Biden, "notamment un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de Gaza".
Le Forum des familles, principale association de proches d'otages, a exhorté le gouvernement à agir vite car "tout délai pourrait mettre gravement en danger les otages."
"Crimes contre l'humanité"
A Genève, une commission d'enquête de l'ONU a estimé qu'Israël était responsable de "crimes contre l'humanité", notamment pour "extermination", dans le territoire palestinien. Elle a aussi accusé les autorités israéliennes et sept groupes armés palestiniens, dont le Hamas, de crimes de guerre.
L'ONU s'inquiète des risques de famine à Gaza, où au moins 1,7 million de Palestiniens, sur environ 2,4 millions d'habitants, ont été déplacés à plusieurs reprises par la guerre.
Plus de 8.000 enfants âgés de moins de cinq ans ont été soignés à Gaza pour malnutrition aiguë, "dont 1.600 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère" et 28 sont morts, a révélé l'Organisation mondiale de la santé.