Des Palestiniens pleurent les victimes de l'attaque israélienne contre la maison de la famille Aloush dans la région de Jabalia al-Baled, après que les corps ont été amenés à l'hôpital baptiste Al-Ahli pour être enterrés dans la ville du 10 novembre. 2024. / Photo : AA (AA)

Les forces israéliennes ont tué au moins 40 Palestiniens lors d’un seul raid aérien sur le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, alors que le bilan des victimes des attaques israéliennes de samedi s’est élevé à au moins 100 personnes.

Samedi, la défense civile à Gaza a fait état de la mort de sept personnes, abattues dans le bombardement d’une maison par les forces israéliennes dans le quartier de Shujayea, à l'est de la ville de Gaza.

Dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza, les frappes aériennes israéliennes ont tué six civils palestiniens et en ont blessé plusieurs autres. Le bilan des victimes d’une journée d’attaques incessantes dans tout Gaza dépasse désormais la centaine.

Dans la foulée, un enfant palestinien est décédé à cause du manque d'oxygène et de fournitures médicales dans le contexte d'un siège et d'un génocide israélien dans le nord de Gaza, selon l'hôpital Al-Awda.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré, jeudi, qu'Israël bloquait l'acheminement de l'aide humanitaire vers le nord de Gaza assiégé.

L'UNRWA a confirmé que l'ONU a tenté à 91 reprises d'acheminer de l'aide dans le nord de Gaza entre le 6 octobre et le 25 novembre derniers.

Pour sa part, “l'Afrique du Sud appelle Israël à mettre fin à son agression génocidaire, aux déplacements forcés et à la famine du peuple palestinien comme méthodes de guerre à Gaza“, d’apres un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

“Israël a empêché les ambulances et les équipes de secours d'atteindre le lieu du massacre et a refusé l'entrée aux journalistes pendant des heures”, a dénoncé le communiqué.

Cette attaque est le dernier épisode d’une guerre brutale israélienne contre la bande de Gaza qui a tué près de 44 400 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023.

Missile tiré du Yémen

Du reste, l'armée israélienne fait état de l’interception à haute altitude d'un missile tiré du Yémen vers Israël, déclenchant des sirènes d'alerte dans les localités de la plaine côtière. Quatre personnes ont été blessées en se rendant aux abris à Rishon LeZion, Rehovot, Beer Yaakov et Lod, selon la même source.

Depuis le 5 octobre, Israël a lancé une opération terrestre à grande échelle dans le nord de Gaza pour prétendument empêcher le groupe de résistance palestinien Hamas de reprendre ses forces. Les Palestiniens accusent cependant Israël de chercher à occuper la zone et à déplacer de force ses habitants.

Depuis lors, aucune aide humanitaire, y compris l’acheminement de la nourriture, des médicaments et du carburant, n’a été autorisée dans la région, condamnant la majeure partie de la population –actuellement estimée à 80 000 personnes– à frôler la famine.

Plus de 2 300 personnes ont été tuées depuis le lancement de la campagne dévastatrice israélienne en octobre dans le nord de Gaza.

En réponse à cette agression, le 21 novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël fait également face à une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre meurtrière contre Gaza.

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