L'armée israélienne a intensifié son offensive la semaine dernière contre Khan Yunis.
La majorité des civils palestiniens sont désormais massés, dans des conditions très précaires, dans les villes de Deir al Balah et Rafah, respectivement au nord et au sud de Khan Yunis.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 25.295 personnes ont été tuées - sur une population de 2,3 millions d'habitants - dans l'enclave depuis le 7 octobre. L'armée israélienne a rapporté pour sa part que 21 soldats avaient été tués lundi dans le sud de Gaza.
Un système de santé qui s’effondre
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré avoir perdu tout contact avec son personnel à l'hôpital Al Amal à Khan Yunis, le principal établissement de l'organisation, des chars israéliens stationnant à l'extérieur. Plus à l'Ouest, les chars israéliens ont atteint pour la première fois le quartier d'Al Maouassi, près de la côte méditerranéenne, coupant l'accès à l'hôpital Al Khair et se postant autour de l'université d'Al Aqsa.
L'hôpital Nasser, le plus grand établissement encore en activité à Gaza, est submergé par les blessés, selon des témoins. Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Achraf al Kidra, a annoncé dans un communiqué que des dizaines de morts et de blessés se trouvaient dans les zones ciblées par les troupes israéliennes.
La situation humanitaire dans la bande de Gaza "ne pourrait être pire", a déclaré lundi le représentant de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles. Reçu au siège de la Commission européenne, le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, a renouvelé son appel à une cessez-le-feu humanitaire à Gaza.
"Le système de santé s'est effondré. Les Palestiniens blessés ne peuvent se faire soigner à Gaza, et ils ne peuvent quitter Gaza pour être pris en charge ailleurs", a-t-il déploré.
Le Hamas nie avoir reçu une offre de cessez-le-feu de deux mois de la part d'Israël
Le Hamas n'a pas reçu de proposition de cessez-le-feu de deux mois à Gaza par l'intermédiaire de médiateurs, a affirmé un responsable des médias du groupe de résistance palestinien à l'agence Anadolu.
Le site d'information Axios, basé aux États-Unis, avait précédemment cité deux responsables israéliens qui avaient soutenu qu'Israël avait proposé au Hamas, par l'intermédiaire de médiateurs qataris et égyptiens, une proposition prévoyant une pause de deux mois dans les combats, dans le cadre d'un accord en plusieurs phases qui inclurait la libération de tous les otages encore détenus dans la bande de Gaza.
S'adressant à un correspondant d'Anadolu, Walid Kilani, porte-parole du Hamas au Liban, a déclaré que l'offre avait été vue sur des plateformes médiatiques mais que son groupe "ne l'avait pas reçue officiellement".
Il a souligné que la "principale condition du Hamas est un cessez-le-feu complet et global, et non un cessez-le-feu temporaire". Si cette condition est acceptée, des pourparlers pourront avoir lieu sur l'échange de prisonniers par lots, a ajouté M. Kilani.
Israël estime que le Hamas détient 136 Israéliens à Gaza.