Un enfant palestinien assis au milieu des décombres de bâtiments détruits lors de frappes israéliennes précédentes, à l'approche d'un cessez-le-feu prévu pour entrer en vigueur dimanche, dans la ville de Gaza, le 16 janvier 2025. REUTERS/Mahmoud Issa TPX IMAGES OF THE DAY / Photo : Reuters

Annoncé mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, cet accord ambitionne de déboucher à terme sur "une fin définitive de la guerre" qui a fait en plus de 15 mois des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien dévasté, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Mais dans l'attente du début de la trêve, fixé à dimanche, à la veille de l'investiture lundi du président américain élu, Donald Trump, l'armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes sur le territoire palestinien, faisant plus de 113 morts depuis mercredi, selon les secours.

Le Conseil des ministres a approuvé tôt samedi le plan, malgré l'opposition de ministres d'extrême droite. La trêve doit entrer en vigueur dimanche mais le gouvernement n'en a pas précisé l'heure.

Le Hamas a déjà annoncé avoir approuvé les termes de l'accord et s'engager à les respecter.

Dans sa recommandation en faveur du projet, le cabinet de sécurité israélien avait jugé, "après avoir examiné tous les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires de l'accord proposé", que celui-ci soutenait "la réalisation des objectifs de guerre".

L'accord prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7-Octobre.

En échange, Israël va relâcher 737 prisonniers palestiniens, a annoncé le ministère de la Justice, précisant que leur libération n'interviendra pas avant 16H00 dimanche (14H00 GMT).

Parmi les prisonniers appelés à être libérés se trouve Zakaria Zubeidi, ex-leader des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, qui s'était évadé d'une prison israélienne en 2021.

La fin définitive des hostilités sera négociée durant la première phase.

De premières libérations d'otages devraient avoir lieu dimanche, a annoncé le gouvernement.

Selon un responsable militaire israélien, trois points d'accueil ont été mis en place sur la frontière avec Gaza, d'où les otages, pris en charge par des médecins, seront conduits vers des hôpitaux.

Selon deux sources proches du Hamas, le premier groupe devrait être composé de trois Israéliennes.

Les autorités israéliennes ont désigné vendredi 95 détenus libérables dès dimanche, des femmes et mineurs en majorité, pour la plupart arrêtés après le 7-Octobre, et indiqué avoir pris des mesures pour "prévenir toute manifestation publique de joie" à leur sortie.

Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figurent au sein de la liste des 33 premiers otages libérables, selon Paris.

Au moins 46.876 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé, jugées fiables par l'ONU.

TRT Afrika et agences