Bombardements israéliens à Gaza-City, les Gazaouis subissent cela depuis huit mois. / Photo: AA (AA)

Au moins 20 Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués et des dizaines d'autres ont été blessés, ce dimanche, à la suite d'une frappe aérienne israélienne visant une zone résidentielle du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

L'agence de presse officielle palestinienne, Wafa, a rapporté que des équipes médicales et de la défense civile ont récupéré les corps d'au moins 20 personnes à Ben Eath, dans les décombres des maisons ciblées.

Israël poursuit son offensive brutale sur Gaza malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Par ailleurs, deux autres soldats israéliens ont été tués dans des combats dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé, ce dimanche, l'armée israélienne.

Deux autres soldats et un officier ont été grièvement blessés dans une explosion qui a eu lieu dans un tunnel piégé dans la région de Rafah, au sud de la bande de Gaza.

Les dernières pertes portent le nombre de soldats israéliens morts à 282 depuis le début de l’opération terrestre israélienne à Gaza en date du 27 octobre 2023, tandis que le nombre total de morts dans l’armée depuis le lancement de l’attaque israélienne contre Gaza le 7 octobre est passé à 630.

Gantz menace de partir

Sur le plan politique, le principal rival de Benjamin Netanyahu, Benny Gantz, a donné trois semaines au premier ministre israélien pour adopter un "plan d'action" stratégique, notamment sur l'après-guerre dans la bande de Gaza, faute de quoi il démissionnera.

Chef du Parti de l'Union nationale (centre-droit) et ancien ministre de la Défense, M. Gantz a intégré le cabinet de guerre d'union nationale après l'incursion sans précédent, menée le 7 octobre en Israël par le Hamas.

Le cabinet compte cinq membres, dont les trois principaux sont Netanyahu, Gantz et le ministre de la Défense, Yoav Gallant.

L'un des "objectifs" du plan doit être "la mise en place d'une administration américano-européano-arabo-palestinienne qui gérera les affaires civiles" à Gaza "et posera les fondations d'une alternative future qui ne soit ni le Hamas ni (Mahmoud) Abbas", président de l'Autorité palestinienne, a expliqué M. Gantz.

Il a aussi appelé à une normalisation avec l'Arabie saoudite "dans le cadre plus large qui permettra une alliance entre le +monde libre+ et le monde arabe contre l'Iran et ses alliés".

"Les conditions posées par Benny Gantz sont des propos rebâchés dont le sens est clair : la fin de la guerre et la défaite d'Israël", a réagi M. Netanyahu dans un communiqué, accusant son rival de "chercher une excuse pour renverser le gouvernement" et vouloir "la création d'un Etat palestinien".

Sans majorité parlementaire pour son parti, le Likoud, M. Netanyahu mène une coalition considérée comme la plus à droite de l'histoire d'Israël.

Par ailleurs, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, avait déjà sommé publiquement, le 15 mai, Netanyahu de "préparer immédiatement" une "alternative gouvernementale au Hamas" dans la bande de Gaza, où l'armée a indiqué intensifier ses opérations à Rafah, dans le sud, pour une bataille qualifiée de "décisive" par le premier ministre.

Le ministre avait dit son opposition à une administration civile ou militaire de la bande de Gaza par Israël.

rappelons qu’Israël est accusé de “génocide” par la Cour internationale de Justice, qui a ordonné à Tel-Aviv de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir qu'une aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.

Néanmoins, Israël poursuit son offensive brutale sur Gaza qui a déjà fait 35 386 morts palestiniens selon le ministère de la Santé à Gaza. Plus de sept mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d'un blocus paralysant de nourriture, d'eau potable et de médicaments.

TRT Afrika et agences