Deuxième assemblée générale d'Afripol, le mécanisme de coopération policière de l'Union africaine / Photo: AFP

Le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays assure cette année la présidence du G20 et en accueille ce week-end les chefs d'Etat et de gouvernement, a affiché ces derniers jours sa volonté d'élargir ce groupe avec "l'inclusion de l'Union africaine en tant que membre permanent".

Un haut responsable du ministère ind ien des Affaires étrangères, Vinay Kwatra, a dit s'attendre à une décision samedi matin au sommet.

Il est toutefois toujours possible qu'un membre du G20 mette son veto.

Le président de l'archipel des Comores, Azali Assoumani, qui est actuellement à la tête de l'Union africaine, a atterri vendredi à New Delhi et doit participer aux discussions du week-end.

L'Union européenne, qui dispose d'un siège au G20, a affiché son soutien à l'initiative vendredi.

"Je me réjouis d'accueillir l'Union africaine en tant que membre permanent du G20", a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel à des journalistes à New Delhi. "Attendons de voir quelle sera la décision. Mais une chose est claire: l'UE soutient l'adhésion de l'Afrique au G20."

En décembre, le président américain Joe Biden avait déjà émis le souhait que l'UA rejoigne le G20 en tant que membre permanent, assurant que "cela allait se faire".

Un position réaffirmée cette semaine par son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, lors d'un briefing sur les priorités américaines au sommet. "Nous pensons que la voix de l'Union africaine renforcera le G20", a-t-il commenté.

Seul un pays africain, l'Afrique du Sud, est actuellement membre du G20, qui rassemble 19 des plus importantes économies mondiales plus l'Union européenne, soit 85% du PIB mondial et les deux tiers de la population du globe.

Basée à Addis Abeba, capitale de l'Ethiopie, l'UA compte 55 membres (dont six suspendus), totalisant trois mille milliards de dollars de PIB.

L'octroi à l'Union africaine d'un siège permanent au G20 permettrait de "réparer une "injustice", avait encore fait valoir en juillet le président sénégalais Macky Sall.

"L'Afrique réunie est à la huitième place mondiale en termes de produit intérieur brut", avait rappelé M. Sall, qui intervenait en visioconférence dans le cadre des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, dans le sud de la France.

AFP