France: le patron de la police conteste le placement en détention d’un policier / Photo: AP (AP)

Il estime en effet dans une interview au journal Le Parisien "qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail".

"Le savoir en prison m'empêche de dormir", a-t-il assuré dans les colonnes du quotidien, considérant que "dans ce type d’affaires, le placement sous mandat de dépôt n’est pas la solution".

Le DGPN s’exprimait au lendemain d’une visite à Marseille où il a rencontré les équipes de la police nationale, alors qu’une fronde s’organise justement pour protester contre la mise en examen de quatre policiers pour des faits de "violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme", et dont l’un est désormais emprisonné.

Sans que les chiffres officiels ne soient communiqués, la situation est très compliquée dans la cité phocéenne où les arrêts maladie se multiplient du côté des policiers pour faire entendre leur message.

Pour rappel, dans la nuit du 1er au 2 juillet, les révoltes urbaines ont donné lieu à des heurts particulièrement violents notamment dans le secteur du Vieux-Port, comme l’a constaté la correspondante d’Anadolu sur place.

Alors qu’il rentrait chez lui après avoir terminé le travail, Hedi, 22 ans, a été violemment passé à tabac et visé par un tir de flashball qu’il attribue à des policiers en civil.

Laissé pour mort, il a pu être pris en charge à l’hôpital grâce à son ami présent sur place, et être ensuite opéré.

Une enquête de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) qui a été rapidement ouverte pour identifier les fonctionnaires impliqués, a permis d’aboutir au placement en garde à vue de quatre policiers dont l’un est incarcéré.

Dans la même nuit, Mohamed Bendriss, un ressortissant algérien de 27 ans, a été tué par un tir de flashball après avoir filmé un contrôle de police à proximité du Vieux-Port.

AA