Les migrants dans les centres de détention de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) aux États-Unis ont subi des soins médicaux "négligents", des conditions "dangereuses et sales" et des abus racistes, conclut un rapport.

Un rapport financé par le gouvernement américain avec pour objectif de mettre en lumière les conditions des migrants dans les centres de détention a été porté à la connaissance du grand public cette semaine et ses conclusions sont sans équivoque.

Les migrants dans les centres de détention de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) aux États-Unis ont subi des soins médicaux "négligents", des conditions "dangereuses et sales" et des abus racistes, conclut le rapport qui porte sur deux années d'enquête soit de 2017 à 2019.

Des inspecteurs, chargés d'enquêter par le Département des droits civils et des libertés du ministère de la Sécurité intérieure, sur les violations des droits humains dans ces centres, ont produit, après la fin de leurs investigations , un rapport confidentiel de 1 600 pages en tout.

Les inspecteurs ont examiné plus de 24 centres de détention appartenant à l'ICE dans 16 États américains .

Ces inspecteurs ont rapporté des soins médicaux "négligents", incluant les soins de santé mentale, des conditions "dangereuses et sales", des abus racistes à l'encontre des détenus, des pulvérisations inappropriées de gaz poivré sur des détenus souffrant de troubles mentaux et d'autres problèmes qui, dans certains cas, auraient contribué au décès de détenus.

Le rapport évoque entre autre à titre d'exemple le cas d'une personne qui était détenue avec une plaie ouverte, sans bandage, suite à une intervention chirurgicale dans le centre du Michigan. ''La personne détenue n'a pas eu de rendez-vous pour un suivi médical'' affirme le rapport.

Le rapport indique également que le détenu ''n'aurait même pas reçu'' les soins les plus élémentaires pour sa blessure.

S'agissant toujours de cas pratiques, les enquêteurs soutiennent qu'en Géorgie, une infirmière aurait ignoré un détenu de l'ICE qui avait demandé en urgence un inhalateur pour traiter son asthme.

En Pennsylvanie, un groupe d'agents correctionnels aurait attaché un détenu de l’ICE, de sexe masculin, souffrant de troubles mentaux, dans une chaise de contention et aurait donné à la seule femme officier une paire de ciseaux pour lui couper ses vêtements en vue d'une fouille à nu.

"Il n'y a aucune raison correctionnelle justifiable qui obligeait le détenu souffrant de troubles mentaux à se faire couper les vêtements par une policière alors qu'il était attaché à une chaise de contention. Il s'agit d'une pratique barbare qui viole clairement... les principes fondamentaux de l'humanité“, indique le rapport.

La National Public Radio qui fait partie des premiers organes à avoir parlé du rapport, a intenté une action en justice en vertu de la loi sur la liberté d'information. La National Public Radio a pu accéder au rapport à la suite de la décision du juge fédéral.

TRT Afrika et agences