Palestinians protest in the aftermath of a hospital blast in Gaza City, in Ramallah / Photo: Reuters

Déployées en nombre sur les lieux selon un journaliste de l'AFP, les forces de sécurité ont empêché les manifestants de s'approcher du bâtiment dans le quartier de Rabieh, dans l'ouest de la capitale, et bloqué toutes les routes menant à l'ambassade.

La Jordanie, pays lié depuis 1994 par un traité de paix ayant mis fin à l'état de guerre avec le voisin israélien, a réagi à la frappe meurtrière en faisant porter à Israël "la responsabilité de ce grave incident".

Estimés à quelque 5.000 selon une source de sécurité s'exprimant sous couvert de l'anonymat, les manifestants brandissent des drapeaux palestiniens.

"Disons-le ouvertement, nous ne voulons pas d'ambassade", "Pas d'ambassade sioniste sur le sol jordanien" ou encore "Pas d'ambassade américaine sur le sol jordanien", scandent-ils.

Ils ont également crié des slogans contre le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le qualifiant de "traître" et app elé le roi Abdallah II de Jordanie à leur "ouvrir les deux ponts" reliant le pays à Israël.

Nouvelles manifestations en Cisjordanie occupée

Des centaines de Palestiniens ont de nouveau manifesté mercredi en soutien à Gaza en Cisjordanie occupée, au lendemain de rassemblements similaires ayant dégénéré en heurts avec les forces de sécurité palestiniennes.

Plusieurs centaines de personnes ont afflué mercredi sur la place al-Manara, dans le centre-ville de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne. Des manifestants demandaient la fin de la "coopération sécuritaire" avec Israël.

A Naplouse, les manifestants ont également brandi des drapeaux palestiniens, quand d'autres affichaie nt des insignes du Hamas, et entonnaient des chants soutenant le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, engagé depuis 12 jours dans une guerre meurtrière avec Israël.

Photo d'archive d'une réunion de la Ligue arabe sur la Syrie/QFP

Hôpital à Gaza: pour les pays arabes, Israël est responsable

Les pays arabes, signataires ou non de la paix avec Israël, ont attribué d'une voix unanime l'explosion meurtrière dans un hôpital de Gaza à l'armée israélienne, en dépit du démenti apporté par Israël.

Au moins 200 personnes ont été tuées mardi soir dans une frappe dans l'enceinte de l'hôpital Ahli Arab de la ville de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, organisation islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza. D'autres estimations donnent un bilan plus élevé.

Le Hamas a imputé la frappe à Israël et le Jihad islamique a qualifié de "mensonges" les accusations de l'Etat israélien, le désignant comme en étant à l'origine, alors que les condamnations internationales se multiplient.

Israël: Rencontre Biden - Netanyahu à Tel-Aviv

Joe Biden a entamé sa visite en Israël en s'engageant à montrer au monde que les Etats-Unis sont solidaires du peuple juif et affirmant que l'explosion dans un hôpital de la bande de Gaza semblait ne pas avoir été perpétrée par Israel.

Biden à Netanyahu : le Hamas ne représente pas le peuple palestinien/AA

"D'après ce que j'ai vu, il semble que ce soit l'autre équipe qui ait commis l'attentat, et non vous", a déclaré M. Biden au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une réunion, en faisant référence aux militants du Hamas.

M. Biden a toutefois ajouté que "beaucoup de gens sur le terrain" n'étaient pas sûrs de la cause de l'explosion.

Le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne avait causé la destruction et des centaines de morts.

L'armée israélienne a nié toute implication et a imputé la responsabilité de l'explosion à une roquette mal tirée par le Jihad islamique palestinien, un autre groupe militant. Toutefois, cette organisation a également rejeté toute responsabilité.

Le bureau des médias du gouvernement du Hamas à Gaza a qualifié l'attaque de "crime de guerre". (Others)

le Hamas attribut l'attaque sur l'hôpital de Gaza à Israël

Le Hamas déclare qu'Israël est directement responsable de l'horrible massacre perpétré à l'hôpital baptiste Al-Ahli, en utilisant la puissance de feu américaine.

L'Egypte "n'a pas fermé Rafah", ce sont "les bombardements israéliens" qui bloquent l'aide, affirme Sissi

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a affirmé mercredi que son pays n'avait "pas fermé le terminal de Rafah" vers Gaza mais que l'aide humanitaire n'entrait pas dans le territoire palestinien du fait "des bombardements israéliens".

Depuis des jours, des centaines de camions sont bloqués dans le désert égyptien du Sinaï, faute d'un passage vers les 2,4 millions de Gazaouis alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme désormais qu'à "chaque seconde où nous attendons l'aide médicale, nous perdons des vies".

"Rien n'excuse une frappe sur un hôpital rempli de civils" (Von der Leyen)

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dénoncé mercredi des scènes "horribles" après une explosion dans l'enceinte d'un hôpital à Gaza qui a fait des centaines de morts.

"Tous les faits doivent être établis et les responsables devront rendre des comptes", a ajouté Ursula von der Leyen devant le Parlement européen à Strasbourg.

Le gouvernement espagnol a aussi condamné mercredi "le terrible massacre" dans un hôpital de Gaza où des centaines de personnes sont mortes mardi soir.

"Le droit international humanitaire doit être respecté", a ajouté le ministère le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un message publié sur X (ex-Twitter), sans imputer la responsabilité à quiconque..

"Les hôpitaux ne doivent jamais être un objectif", a écrit pour sa part le ministre José Manuel Albares, dans un message également publié sur X.

La situation à Gaza "devient incontrôlable" faute d'aide humanitaire (patron de l'OMS)

Frappes israeliennes à Gaza/Reuters

La situation dans la bande de Gaza "devient incontrôlable" faute d'une aide humanitaire pourtant prête à y être acheminée, a affirmé mercredi le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le réseau X (ex-Twitter).

"Chaque seconde où nous attendons l'aide médicale, nous perdons des vies", a posté Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant que les fournitures médicales sont bloquées depuis quatre jours à la frontière entre l'Egypte et Gaza.

"Nous avons besoin d'un accès immédiat pour commencer à livrer ces produits vitaux", a insisté le Dr Tedros.

A l'instar de nombreux autres responsables d'agences onusiennes et d'ONG ou d'États, il réclame l'ouverture du poste frontière de Rafah.

Depuis des jours, des tonnes d'aide sont bloquées dans le désert du Sinaï égyptien alors que Rafah est fermé côté palestinien, après quatre bombardements cette semaine.

Les États-Unis disent travailler à un accord mais Israéliens et Égyptiens ne s'entendent pas sur les garanties de sécurité qu'ils réclament à Rafah.

"Nous avons besoin que cesse la violence de toutes parts", a encore imploré le directeur général de l'OMS.

Hôpital à Gaza: Israël dit avoir des "preuves" de la responsabilité du "Jihad islamique"

L'armée israélienne a affirmé mercredi avoir "des preuves" de la responsabilité du groupe palestinien Jihad islamique dans l'explosion dans l'enceinte d'un hôpital de Gaza qui a fait des centaines de morts.

"Les preuves, que nous partageons avec vous tous, confirment que l'explosion dans un hôpital de Gaza a été causée par le tir d'une roquette du Jihad islamique ayant échoué", a affirmé le porte-parole militaire Daniel Hagari lors d'une conférence de presse.

"Cette analyse professionnelle est basée sur des renseignements, des systèmes opérationnels et des images aériennes, qui ont tous été recoupés".

AFP