Lee Jae-myung 58 ans, chef du Parti démocrate (PD), avait entamé sa grève de la faim le 31 août pour dénoncer les politiques "incompétentes et violentes" du gouvernement, en particulier son incapacité à protester contre le rejet par le Japon des eaux de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.
L'opposant, candidat malheureux à la présidentielle l'an dernier, est apparu pâle et affaibli sur les images diffusées par les médias ces derniers jours.
À la fin de sa grève de la faim, Lee Jae-myung a été conduit à l'hôpital tôt ce lundi, a indiqué son parti.
"Le fait de jeûner ou non et la manière de le faire relèvent de la liberté personnelle, mais cela ne doit pas affecter l'enquête ou le procès", a justifié le ministre coréen de la Justice Han Dong-hoon, devant le Parlement.
Le Parquet central du district de Séoul suspecte Lee d'avoir abusé de son autorité en offrant un traitement de faveur à un promoteur immobilier qui aurait coûté 20 milliards de wons aux collectivités publiques, dans le cadre d'un projet de construction d'immeubles résidentiels entre 2014 et 2015 à Seongnam, à l'époque où il était maire de la ville.
Il est également suspecté d'avoir demandé au groupe Ssangbangwool, un fabriquant de sous-vêtements, de transférer illégalement 8 millions de dollars à la Corée du Nord entre 2019 et 2020.
Et quand il était gouverneur de la province du Gyeonggi, Lee Jae-myung aurait, selon le parquet, voulu contribué à un projet de fermes intelligentes entre la province qu'il administrait et la Corée du Nord.
Lee Jae-myung réfute toutes ces allégations.
Une audience de tribunal ne pourra avoir lieu que si le Parlement, où le parti de Lee détient la majorité, lève son immunité.
Au moins cinq personnes liées aux différents scandales ont été retrouvées mortes, certaines dans ce qui semble être des suicides.