"J'ai décidé que le Chili allait soutenir et se joindre à la requête présentée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice de La Haye, dans le cadre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide", a déclaré M. Boric dans un message au Congrès de son pays.
La cour, saisie fin décembre par l'Afrique du Sud, a ordonné en janvier à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza mais elle n'était pas allée jusqu'à ordonner un cessez-le-feu.
De nouveau saisie par Pretoria, la CIJ a ordonné, le 24 mai, à Israël, de mettre un terme "immédiatement" à son offensive militaire à Rafah.
La cour ne s'est pas encore prononcée sur le fond de l'affaire, l'accusation selon laquelle Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948.
Dans son allocution, le président chilien a évoqué la "situation humanitaire catastrophique" à Gaza et appelé à "une réponse ferme de la communauté internationale".
Le gouvernement chilien avait déjà condamné la récente attaque israélienne sur un camp de déplacés de Rafah, faisant 45 morts, selon le ministère de la Santé à Gaza.
A plusieurs reprises, le président Boric, dont le pays reconnaît l'Etat de Palestine depuis 2011, a estimé que la guerre à Gaza n'avait "aucune justification" et était "simplement inacceptable".
La guerre acharnée menée par Israël sur l’enclave assiégée de Gaza a fait, depuis le 7 octobre 36.379 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé à Gaza.