Le gouvernement iranien a annoncé l'ouverture d'une enquête sur l’assassinat d’Ismail Haniyeh, dont les résultats devraient être publiés prochainement.
"La résidence d'Ismail Haniyeh, chef du bureau politique de la Résistance islamique du Hamas, a été touchée à Téhéran et, à la suite de cet incident, Ismail Haniyeh et l'un de ses gardes du corps sont tombés en martyrs ", indique un communiqué du site d'information Sepah relevant du Corps des gardiens de la révolution islamique. M. Haniyeh se trouvait à Téhéran pour assister à la cérémonie de prestation de serment du président iranien Masoud Pezeshkian, mardi.
Pour le Hamas, l'assassinat de son principal dirigeant, Ismail Haniyeh, constitue une "grave escalade". L'assassinat du chef du Hamas est un "acte lâche qui ne restera pas impuni" a indiqué Moussa Abu Marzouk, haut responsable du Hamas, à Al-Aqsa Tv.
"Nous considérons qu'il s'agit d'un acte lâche, qui nous pousse à rester plus fermes face à l'occupation et à la nécessité de parvenir à l'unité des forces et des factions palestiniennes" a-t-il affirmé.
La Palestine
Le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné, mercredi, l'assassinat de Haniyeh, estimant qu’il s’agit là d’un "acte lâche" et d’un "développement dangereux".
L'agence de presse officielle palestinienne "Wafa" a rapporté que Abbas a "fermement condamné l'assassinat du chef du mouvement Hamas, le grand leader Ismail Haniyeh" et appelé le peuple palestinien et ses forces à s'unir, à être patients et à rester fermes face à l'occupation israélienne.
La Turquie
Le ministère turc des Affaires étrangères a exprimé sa condamnation, en des termes les plus forts, cet assassinat.
"Nous condamnons l'assassinat ignoble du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran," a déclaré le ministère dans un communiqué.
"Nous adressons nos condoléances au peuple palestinien qui déplore des centaines de milliers de martyrs comme Haniyeh afin de vivre en paix dans leur propre patrie, dans leur propre État."
Le communiqué souligne que le gouvernement de Benjamin Netanyahu en Israël ne montre une fois de plus aucune intention d'atteindre la paix. "Cette attaque vise également à étendre la guerre de Gaza à une échelle régionale. Si la communauté internationale ne prend pas de mesures pour arrêter Israël, notre région sera confrontée à des conflits beaucoup plus graves. La Turquie continuera de soutenir la cause légitime du peuple palestinien," indique la même source.
La Russie
La Russie a condamné ce mercredi l'assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qu'elle a qualifié de "meurtre politique inacceptable" qui exacerbera les tensions régionales.
"Tout cela est très mauvais. C'est un meurtre politique absolument inacceptable, et cela conduira à une nouvelle escalade des tensions", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, à l'agence de presse officielle russe RIA Novosti.
L’assasinat aura un impact négatif significatif sur les négociations de cessez-le-feu à Gaza et libération d'otages à Doha, a averti Bogdanov.
Les Houthis
Un haut responsable des Houthis, qui contrôlent Sanaa et une bonne partie du nord du Yémen, a estimé que c’est "un crime terroriste odieux".
"C'est un crime terroriste odieux et une violation flagrante des lois", a écrit sur X Mohammed Ali al-Houthi, membre du bureau politique d'Ansar Allah, le mouvement politique des houthis.