Au cours de la cérémonie au domicile d'Aysenur Ezgi Eygi, dans la ville de Didim, Aydin, sur la côte égéenne, des prières ont été prononcées pour la jeune femme, tuée à l'âge de 26 ans.
Son corps a été transporté au domicile familial dans le quartier d'Altinkum. Le père d’Aysenur, Mehmet Suat Eygi, son mari d'origine pakistanaise, Hamid Mazhar Ali, et un groupe de parents étaient accompagnés par Mahinur Ozdemir Goktas, la ministre turque de la Famille et des Services sociaux.
Le ministre turc de la Justice, Yılmaz Tunc, a également rendu visite à la famille pour lui présenter ses condoléances.
Après les prières au domicile de la famille, son corps a été transporté à la mosquée centrale de Didim pour une cérémonie funéraire.
Après les prières, les gens se sont rassemblés devant la maison et ont scandé “Mort à Israël”.
Le corps d'Eygi a été enterré après la prière de midi à la Grande mosquée de Didim.
Abattue lors d'une manifestation pacifique
Eygi s'était rendue en Cisjordanie pour participer à une manifestation pacifique contre la politique israélienne de confiscation et de colonisation illégale des terres appartenant à des Palestiniens.
Le 3 septembre, elle était allée observer une manifestation organisée à Beita, dans le gouvernorat de Naplouse, pour s'opposer à l’implantation de colonies israéliennes illégales.
Le Mouvement de solidarité internationale a rapporté que le 6 septembre, Eygi a été intentionnellement prise pour cible et tuée par un tireur d'élite israélien qui se trouvait sur un toit.
Des témoins ont rapporté que lorsqu'elle a été abattue par le tireur, Eygi se trouvait loin de la zone de protestation. Elle a été transportée dans un hôpital palestinien, mais malgré tous les efforts des médecins, elle n'a pas pu être sauvée.
Les missions diplomatiques turques à Tel-Aviv et à Jérusalem ont coordonné le transfert de son corps de Tel-Aviv à Bakou, en Azerbaïdjan, avant son dernier voyage en Turquie.
Les autorités turques ont reçu le corps d'Eygi, vendredi, et l'ont transporté à l'institut médico-légal d'Izmir pour une autopsie.
Jeudi, la Turquie a également ouvert une enquête sur l'assassinat en vertu du droit national.
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L'autopsie a révélé qu'une balle avait pénétré dans la partie inférieure de l'oreille d'Eygi.
Eygi a reçu cette balle à la tête lors d'une manifestation pacifique et est décédée plus tard à l'hôpital.
L'autopsie pratiquée par l'institut médico-légal d'Izmir a révélé que son décès était dû à une fracture du crâne, à une hémorragie cérébrale et à des lésions du tissu cérébral. Il y avait une blessure d'entrée de balle mais pas de blessure de sortie, et des fragments métalliques de la balle sont en cours d'analyse. Les procédures d'autopsie sont, elles, en voie de réalisation.